Des quantités inédites de carbone ont déjà été relâchées dans l'atmosphère. Et la fumée, particulièrement dense, a traversé tout le pays et l'Atlantique.
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«Le fait que ces incendies émettent tellement de pollution dans l'atmosphère que nous pouvons encore voir de la fumée épaisse 8000 km plus loin reflète à quel point ils sont dévastateurs, en matière d'ampleur et de durée», a souligné mercredi Mark Parrington, scientifique du service de surveillance de l'atmosphère de Copernicus.
Une qualité de l'air «malsaine»
Le plus gros des fumées est concentré sur la côte ouest des Etats-Unis, où la qualité de l'air des grandes villes californiennes de Los Angeles et San Francisco, ou celles plus au nord de Portland (Oregon) et Seattle (Etat de Washington), compte actuellement parmi les plus mauvaises au monde.
Depuis des jours, elle est classée comme «malsaine», voire localement dangereuse, par les autorités locales. Certains commencent à s'inquiéter des conséquences sanitaires d'une telle exposition aux fumées.
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Plus de 17 000 pompiers, épuisés par leur lutte contre les flammes depuis la mi-août, sont à pied d'oeuvre dans le seul Etat de Californie, le plus touché, avec 25 foyers d'envergure. Le gouverneur Gavin Newsom a mis en garde mercredi contre les vents de «Santa Ana», violents et chargés d'air chaud et sec, qui sont attendus sur la Californie dans les jours à venir et risquent d'aggraver une situation déjà tendue. L'Etat a déjà subi plus de 7600 feux cette année, contre moins de 5000 durant tout 2019. La saison des incendies de forêts dure traditionnellement jusqu'en novembre, a rappelé Gavin Newsom.