L’Ouganda connaît un baby-boom chez les gorilles des montagnes

Classée comme « en danger d’extinction », la population des gorilles des montagnes est aujourd’hui en hausse.

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Un élan d’espoir renaît pour les gorilles des montagnes, une espèce endémique de l’Ouganda. Menacée d’extinction, la population de primates est en hausse grâce aux efforts des autorités environnementales et des organisations non gouvernementales. Lumière sur cette nouvelle pleine d’optimisme.

L’Uganda Wildlife Authority (UWA) est formelle, le pays d’Afrique de l’Est connaît aujourd’hui un baby-boom chez les gorilles des montagnes, installés dans le parc national de la forêt impénétrable de Bwindi. L’agence gouvernementale, spécialisée dans la protection de la faune ougandaise, vient de découvrir cinq nouveau-nés au cours des six dernières semaines. Un chiffre extrêmement encourageant puisque sept bébés sont nés depuis janvier, contre seulement trois en 2019.

Pour rappel, ces primates (Gorilla beringei beringei) sont une espèce endémique de la chaîne de montagnes qui marque les frontières de l’Ouganda, du Rwanda et de la République Démocratique du Congo. Malgré son gabarit imposant, l’espèce est vulnérable. En effet, un grand nombre de gorilles a succombé à des maladies transmises par l’Homme, et son braconnage se poursuit à un rythme effréné. De plus, la déforestation intense menace jour après jour leur habitat naturel. Depuis 1990, environ 67 % des forêts ont disparu à cause de l’activité humaine.

Photo : Shutterstock

Pour sauver cette espèce menacée d’extinction, un vaste programme de conservation a été lancé. Et grâce à ce travail effectué sur plusieurs années, une première victoire a été remportée. Selon le WWF France, le nombre de gorilles des montagnes est passé de 480 en 2010 à 604 aujourd’hui. Il s’agit du seul grand singe qui voit sa population croître, d’où l’importance de redoubler d’efforts afin de le préserver.

Jordi Galbany, primatologue et professeur associé à l’Université de Barcelone, cité par Afrik :

« Je pense qu’il faut célébrer les dernières naissances comme une nouvelle victoire pour préserver l’avenir de l’espèce. C’est une nouvelle très positive. Grâce à ces descendants, la diversité génétique des futures populations sera beaucoup plus variée et prometteuse. »

Une nouvelle pleine d’espoir.