Temps de lecture : 2 min
-
Ajouter à mes favoris
L'article a été ajouté à vos favoris
- Google News
Le passé de sa famille a rattrapé Karl Lagerfeld post mortem. De son vivant, le grand couturier allemand, mort en février 2019 à l'âge de 84 ans, n'a jamais parlé de l'origine douteuse de la richesse de ses parents. Mais les archives ont la mémoire longue et il a suffi de les feuilleter pour faire la lumière sur le passé des parents Lagerfeld.
Otto, le père, mort en 1967, était propriétaire de la fabrique de lait concentré Glücksklee (le trèfle à quatre feuilles) qui, révèle un livre-enquête qui paraît jeudi 17 septembre en Allemagne, a employé entre 1941 et 1944 dans ses usines des travailleurs forcés soviétiques et des prisonniers de guerre yougoslaves. C'est cette main-d'œuvre généralement mal traitée et bon marché qui a largement contribué à faire la fortune de la famille Lagerfeld.
Voici ce que disait Lagerfeld à propos de la politique d‘immigration de Mme Merkel : « On ne peut pas, même s'il y a des décennies entre, tuer des millions de juifs pour faire venir des millions de leurs pires ennemis après. » Cette remarque n’est certainement pas du goût de Pascale Hugues, qui a une vision berlinoise « bobo écolo » de l’Allemagne contemporaine. Alors on cherche par tous les moyens, même les plus ignobles, de salir la mémoire de cet homme.
Rien n’obligeait certes, y compris moralement, KL à assumer publiquement les errements de ses parents alors qu’il n’était qu’un enfant.
Mais il aurait très bien pu agir discrètement (voire, en ne le faisant savoir qu’après sa mort), de son vivant ou par testament, en léguant une fortune au moins équivalente à celle reçue en héritage de ses parents à des œuvres caritatives au bénéfice de leurs anciennes victimes (ou plus généralement, de celles de la barbarie nazie) et de leurs descendants.
Cela aurait au moins été un peu plus digne que le bras d’honneur qu’il leur a fait en léguant sa fortune à... Son chat.
Triste bouffon que ce zozo : quels qu’aient été ses talents de modiste et de dandy inverti, sa valeur humaine relève du zéro pointé.
C'était il y a trente ans qu'il fallaitt écrire cet article... Son auteur aurait ainsi pu être recadré par celui qu'il salit inutilement aujourd'hui. Quel courage chez ces "redresseurs de tort" à la plume aigrie.