Saverdun : les travaux de la centrale photovoltaïque ont débuté
Depuis quelques semaines, les travaux de la centrale photovoltaïque ont repris à l’ancienne carrière de Rouan, à Saverdun. Un projet de seconde centrale sur le lac a aussi été déposé.
Avec cette centrale, Saverdun deviendra exportatrice d’électricité verte. Les travaux ont démarré à l’ancienne carrière de Rouan-Siadoux. Bientôt, c’est un parc photovoltaïque qui trônera sur cette ancienne friche industrielle. Enfin, sur la partie remblayée. Sur le lac, l’entreprise RES travaille à un projet de parc photovoltaïque flottant.
Pour Saverdun, c’est l’aboutissement d’un vieux projet. Il était au départ porté par la régie électrique. Mais trop compliqué pour elle seule. La ville s’est donc tournée vers RES, un des leaders mondiaux dans le domaine des énergies renouvelables. Le coût du projet s’élève entre 5 et 6 M€.
En septembre 2018, après sept mois d’instruction, le dossier avait été validé par la commission de régulation de l’énergie.
L’électricité produite (5MWC) sera revendue à la régie municipale. Un poste source a été créé à proximité, il y a quelques mois. L’électricité produite servira notamment à fournir l’entreprise Tarram et la SNCF.
La société ne compte pas s’arrêter là. Elle a déposé un projet d‘agrandissement d’une centrale de 8 MW sur le site. Voilà en effet plusieurs années qu’elle travaille sur des centrales photovoltaïques flottantes. Le permis de construire a été déposé en 2018. Une enquête publique devrait être lancée dans les prochains jours. "Nous sommes confiants en l’aboutissement de ce projet et attendons avec impatience les prochaines étapes", précise Anna Rosique, responsable projets solaires chez RES.
Le dossier a mis du temps car, comme le fait remarquer Philippe Calléja, en France, on est encore "timoré" sur le sujet. Il existe une seule centrale de ce type dans l’Hexagone. Dans le Vaucluse.
Le maire rappelle que le but est de ne plus consommer de surface agricole comme il est inscrit dans le Scot. D’où l’utilisation de friches industrielles. À cet effet, utiliser le plan d’eau permet de monter en puissance. "Ce sont des panneaux flottants, il n’y a pas d’écoulement, pas d’huile. On ne peut pas à la fois dire qu’il faut privilégier les énergies renouvelables et dire on ne fait pas", plaide le maire.
"Pour atteindre les objectifs de la PPE en matière de production d’énergie solaire, chaque commune doit pouvoir accueillir une centrale adaptée aux enjeux locaux. Chez RES, nous privilégions, pour le déploiement des centrales solaires, les anciennes carrières, les décharges ou les friches non utilisées et développons des centrales solaires flottantes sur les plans d’eau", conclut l’entreprise.
Un gros projet a la Mondonne
La société a un autre gros projet de centrale photovoltaïque flottante sur la gravière de la Mondonne situé entre Manses, Teilhet et Tourtrol. Cette dernière n’est plus exploitée depuis 2011. Soit 60 hectares de terres dont 25 hectares de lac où la nature a repris ses droits. Le projet consiste à la création de deux centrales photovoltaïques. L’une sur la terre ferme et l’autre sur le lac. Mais ce n’est pas un simple projet industriel, la propriétaire du site veut en faire un exemple de développement durable en conciliant production d’électricité verte et préservation de la nature. Voilà deux ans que les différents acteurs peaufinent leur projet. De nombreuses études d’impact ont été réalisées.
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?