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TÉMOIGNAGE - Une étudiante strasbourgeoise agressée parce qu'elle portait une jupe

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Une étudiante strasbourgeoise a été insultée et frappée au visage vendredi 18 septembre parce qu'elle portait une jupe. Elisabeth dénonce un climat de plus en plus malsain et dangereux pour les jeunes femmes à Strasbourg.

Elisabeth a été insultée et frappée au visage par trois hommes à Strasbourg, pour la simple raison qu'elle portait une jupe Elisabeth a été insultée et frappée au visage par trois hommes à Strasbourg, pour la simple raison qu'elle portait une jupe
Elisabeth a été insultée et frappée au visage par trois hommes à Strasbourg, pour la simple raison qu'elle portait une jupe © Radio France - Luc Dreosto

Elisabeth rentrait chez elle à pied le vendredi 18 septembre, quand elle a croisé trois hommes d'une vingtaine d'années, près de la médiathèque Malraux à Strasbourg. "Un des trois hommes me dit 'regardez cette pute en jupe' "témoigne l'étudiante en LEA de 22 ans. "Je me permets de répondre 'pardon'. Là, ils me répondent 'tu te tais salope et tu baisses les yeux'. Deux m'attrapent chacun par un bras et le troisième me donne un coup de poing au visage. Et après, les trois s'enfuient".

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Une quinzaine de témoins environ assistent à la scène, mais personne ne réagit ni pendant l'agression, ni après. Personne ne lui demande de nouvelles ou n'appelle les secours. "C'est ce qui me révolte le plus dans l'histoire", assène Elisabeth, qui s'en sort avec un œil au beurre noir, mais pas de fracture. 

Combative, l'étudiante refuse d'être intimidée : "Je relativise énormément, ça aurait être bien pire. La vie est tellement courte, il y a tellement de belles choses qui arrivent. Il ne faut pas se laisser abattre et avoir maintenant peur de sortir, avoir peur de mettre une jupe". Elisabeth l'assure, elle continuera à porter des jupes.

"L'été des lâches"

Elle a grandi à Strasbourg et n'a jamais ressenti un climat aussi malsain pour les jeunes femmes. Le harcèlement de rue est devenu une plaie quasi quotidienne. "C'est vraiment violent, sale, pervers, dénonce cette passionnée de patinage artistique. C'est toujours des remarques dans le dos. Il va lancer 't'es bonne' et va partir tout de suite. C'est toujours très lâche en fait. C'est ce que j'ai remarqué cet été, c'est l'été des lâches".

Elisabeth a porté plainte à la police. La municipalité de Strasbourg estime que moins de 10% des femmes victimes de harcèlement de rue et d'agressions sexistes osent le faire.

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