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Botswana : le mystère de la mort de plus de 300 éléphants résolu

Botswana
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Vidéo GEO : La mort de centaines d'éléphants au Botswana enfin résolue

Les autorités du Botswana ont annoncé avoir élucidé la mort des centaines d'éléphants découverts inertes ces derniers mois dans le delta de l'Okavango. D'après les analyses, les animaux auraient succombé à des toxines produites par des cyanobactéries dans l'eau.

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L'enquête a finalement parlé. Les centaines d'éléphants découverts morts ces derniers mois au Botswana auraient été tués par des toxines présentes dans les points d'eau. Des toxines produites par des cyanobactéries. C'est ce qu'ont annoncé les autorités locales au cours d'une conférence de presse tenue le 21 septembre.

Cela faisait plusieurs mois que le mystère planait. Les premières carcasses ont été découvertes en avril près du village de Seronga dans la région du delta de l'Okavango, au nord du pays. Au cours des semaines suivantes, les décès se sont multipliés atteignant un total de plus de 330 pachydermes, selon le département des parcs nationaux et de la faune sauvage du Botswana.

Les premières observations ont rapidement permis d'exclure deux causes : l'anthrax (ou maladie du charbon) et le braconnage, les animaux ayant été retrouvés avec leurs défenses. Mais la cause exacte de leur mort restait à élucider. Des échantillons de carcasses avaient été envoyés pour analyses à des laboratoires de différents pays dont le Zimbabwe, l'Afrique du Sud et les Etats-Unis.

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Les premiers résultats de ces analyses avaient indiqué qu'il était "très peu probable" que la mort des pachydermes ait été causée par un "pathogène infectieux", autrement dit une maladie infectieuse, avait précisé en août dernier Cyril Taolo, directeur du département des parcs nationaux et de la faune sauvage. Les autorités se tournaient ainsi vers une autre piste : celle de toxines présentes dans l'environnement.

Des bactéries qui ont proliféré dans l'eau

Une piste qui s'avère donc être la plus probable selon les résultats. "Nos derniers tests ont indiqué que des neurotoxines cyanobactériennes étaient la cause des décès. Il s'agit de bactéries présentes dans l'eau", a expliqué durant la conférence Mmadi Reuben, vétérinaire du département des parcs nationaux et de la faune sauvage.

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Le phénomène n'est pas inédit. Les cyanobactéries sont des organismes naturellement présents dans l'environnement et notamment dans l'eau. Mais il arrive qu'elles connaissent une prolifération excessive lors de ce que les scientifiques appellent des efflorescences algales. En raison des toxines qu'elles produisent, ces bactéries peuvent alors représenter un risque pour les animaux qui s'y aventurent.

C'est ce qui se serait produit au Botswana. D'après l'ONG Eléphants sans frontières (EWB) qui a signalé les premiers décès, les éléphants étaient apparus faibles, léthargiques et émaciés avant de mourir. Certains avaient également montré des difficultés à marcher, à se déplacer et à s'orienter. Autant d'observations qui avaient déjà semblé appuyer la piste des toxines.

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Cependant, des interrogations demeurent, a souligné Mmadi Reuben. On ignore pour le moment pourquoi les décès ne se sont produits que dans une seule région et pourquoi d'autres animaux n'ont pas succombé de la même façon. "Nous enquêtons sur un certain nombre d'hypothèses", a précisé le vétérinaire cité par The Guardian.

Les autorités pensent que la multiplication des bactéries a pu être favorisée par la sécheresse qui a frappé le pays l'an dernier et par les pluies abondantes qui ont suivi, d'après Cyril Taolo. Les décès se seraient d'ailleurs interrompus depuis la fin du mois de juin, "ce qui coincide avec l'assèchement des points d'eau", a-t-il ajouté.

Les éléphants particulièrement exposés ?

Excepté un cheval, aucun autre animal ne semble avoir été victime des toxines bactériennes. Ceci pourrait s'expliquer, selon les spécialistes botswanais, par la façon dont les éléphants s'abreuvent. "Les éléphants sont les seuls animaux à boire sous la surface de l'eau et à aspirer la vase, qui est l'endroit où ces toxines se concentrent", a poursuivi Mmadi Reuben repris par Bloomberg.

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L'empoisonnement aurait également pu être favorisé par le fait que les pachydermes ne se contentent pas de s'abreuver dans les points d'eau. Ils s'y baignent aussi régulièrement et longuement. "Il est important que les recherches continuent sur la façon dont ceci est arrivé afin que nous puissions éviter que cela se reproduise", a assuré le vétérinaire.

Situé entre la Zambie, la Namibie et l'Afrique du Sud, le Botswana abrite environ 130.000 éléphants en liberté, soit un tiers de leur population africaine connue. Face aux centaines de décès recensés ces derniers mois, certains ont ainsi émis de nombreuses spéculations quant à une cause potentiellement humaine, avançant notamment la piste de l'empoisonnement.

Interrogé durant la conférence de presse, Cyril Taolo a de nouveau rejeté cette hypothèse, affirmant que rien ne semblait pointer une responsabilité humaine dans cette mortalité massive.

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