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Marylise Lebranchu, ministre fragilisée

Sous Jean-Marc Ayrault, la ministre de la décentralisation est devenue celle sur laquelle « les élus sont autorisés à tirer ».

Par , et

Publié le 12 avril 2014 à 14h52, modifié le 12 avril 2014 à 14h52

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Marylise Lebranchu, ministre de la réforme de l'Etat, de la décentralisation et de la fonction publique, le 20 novembre.

SOLDAT MODÈLE de la Hollandie, Marylise Lebranchu mettra en œuvre « cette nouvelle organisation territoriale ambitieuse, moderne et efficace », jure-t-elle. Après deux années de négociations avec des bataillons d’élus PS, la ministre de la décentralisation a enfin un plan cohérent à mettre en œuvre : diviser le nombre de régions par deux, réduire d’une couche le mille-feuille territorial en programmant la disparition du département et mettre fin aux doublons en supprimant la clause générale de compétence qui donne la possibilité aux collectivités de se mêler de tout (tourisme, culture, développement économique, etc.), dès lors que cela concerne leur territoire.

Ancienne maire de Morlaix (Finistère), la ministre, qui fut membre du gouvernement Jospin, n’ignore rien des dédales de l’organisation administrative française. En mai 2012, lorsque le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, lui demande d’ouvrir l’acte III de la décentralisation, elle prépare un texte court censé prendre de vitesse les futurs perdants de la réforme.

Lire : Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s La colère des sénateurs contre la suppression des départements

Mais François Hollande défend une autre vision : soucieux de rompre avec l’autoritarisme de M. Sarkozy à l’égard des élus, le chef de l’Etat donne une large part à la consultation. Débutent alors huit mois de concertation avec des patrons d’exécutif local, les syndicats, les représentants des régions, des départements, des maires… « Lorsque vous tentez de faire la synthèse de leurs doléances, vous ne produisez que du statu quo, car chacun défend sa strate », analyse Jean-Pierre Sueur, sénateur socialiste Loiret.

De multiples versions d’un projet de loi filtrent, pour finalement aboutir à un texte obèse, qui mécontente tout le monde – les régions, en particulier, exaspérées par la montée en puissance des intercommunalités. Matignon annonce, début avril2013, que la copie sera découpée en trois blocs, en veillant à repousser l’examen des dispositions qui fâchent après les municipales.

« Si elle avait eu des arbitrages plus rapides de Matignon et de l’Elysée, elle aurait pu aussi donner à sa réforme une image plus claire et plus précise », la dédouane un député PS, qui dénonce les atermoiements de l’Elysée et de Matignon. Le premier volet de la réforme est voté en décembre 2013. Il renforce le statut et les compétences des métropoles. Décrédibilisée, Mme Lebranchu devient alors la ministre sur laquelle « les élus sont autorisés à tirer », regrette un de ses proches.

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