Des piétons portant un masque de protection dans une rue de Lyon le 22 aôut 2020

Des piétons portant un masque de protection dans une rue de Lyon le 22 aôut 2020.

afp.com/PHILIPPE DESMAZES

Depuis plusieurs semaines, la situation sanitaire est jugée inquiétante en France. Comme dans d'autres pays européens, l'épidémie connaît un net regain. Plus préoccupant, la hausse des contaminations commence à se ressentir sur les hospitalisations et la réanimation. Face à cette situation, le gouvernement a présenté ce mercredi de nouvelles mesures restrictives.

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Mais comme l'avait déjà affirmé l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) début août, la pandémie va certainement être "très longue". De nouvelles données viennent appuyer cette prédiction. Une équipe de chercheurs a réalisé une modélisation sur l'évolution de l'épidémie, publiée ce mercredi dans Scientific Reports. Les simulations suggèrent qu'une deuxième vague en Europe pourrait durer jusqu'en janvier 2021.

"Importance des comportements humains"

"Une deuxième vague est en train de revenir en Europe et devrait faire rage sur tout le continent d'ici l'automne 2020", écrivent les chercheurs. Ils préviennent néanmoins : impossible de prévoir son ampleur, ni la date du prochain pic d'infection en France.

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"Néanmoins, les simulations effectuées soulignent l'importance des comportements humains pour ralentir la pandémie. Selon ces travaux, le moment précis des pics des taux d'infection pour chaque pays pourrait être contrôlé par le biais de la distanciation sociale, du contrôle des "clusters" locaux et des mesures de contrôle aux frontières", ajoutent-ils.

Simulation vidéo de la nouvelle vague

Les auteurs avaient auparavant modélisé la dynamique temporelle d'une nouvelle vague en Europe. Une simulation vidéo, publiée le 10 août sur YouTube, précisait quand elle arriverait dans chaque pays. Les simulations commencent à la semaine 25 (correspondant au mois de juin).

Les chercheurs supposent que les différents pays étudiés adopteront, pour la deuxième vague, des mesures similaires à celles de la première. Autre hypothèse adoptée : que l'immunité de groupe est faible, voire inexistante. C'est ce que semblent confirmer d'autres données. Selon une étude menée par Santé publique France avec l'Institut Pasteur, seuls 4,9% des Français ont été infectés par le coronavirus avant mi-mai.

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