Mulhouse : un homme agresse deux amies pour « une jupe trop courte »

L'une des deux victimes est tombée au sol tandis que l'autre a été saisie par le cou alors qu'elles attendaient le tramway dans le centre-ville.

Source AFP

L'incident a eu lieu devant le centre commercial de la Porte jeune
L'incident a eu lieu devant le centre commercial de la Porte jeune © Darek Szuster / MAXPPP / PHOTOPQR/L'ALSACE

Temps de lecture : 2 min

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Un jeune de 18 ans a été placé en garde à vue à Mulhouse (Haut-Rhin) pour avoir agressé deux jeunes femmes au motif que l'une d'elles portait une jupe « trop courte », a-t-on appris jeudi de source policière. La scène s'est déroulée mercredi après-midi, alors que les deux amies, âgées de 18 ans, attendaient à une station de tramway dans le centre de Mulhouse, selon cette même source, confirmant une information de France Bleu Alsace.

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Selon les premiers éléments, le jeune homme a lancé à celle qui portait une jupe : « Tu veux pas t'habiller plus court ? » Le ton est alors monté et il a giflé, puis poussé la jeune femme qui est tombée au sol, selon cette même source. Il a ensuite saisi par le cou son amie qui avait cherché à s'interposer. Un témoin de la scène a prévenu la police, qui a rapidement interpellé l'agresseur présumé. Jamais condamné auparavant, mais connu de la police, il a été placé en garde à vue, selon cette source policière.

Trois jours d'ITT

Dans ses premières déclarations, le jeune homme, qui était toujours en garde à vue jeudi, a indiqué avoir fait une remarque à la jeune femme, selon lui une « connaissance », et cette dernière l'aurait alors insulté et giflé. La jeune femme vêtue d'une jupe, qui s'est vu prescrire trois jours d'ITT, soutient au contraire ne pas connaître son agresseur et a déposé une plainte.

Cette agression intervient quelques jours après celle d'une étudiante strasbourgeoise, qui dit avoir été violemment agressée vendredi dans la capitale alsacienne par trois hommes, car elle portait une jupe.

Lire aussi Tenue « républicaine » : au vestiaire, citoyens !

À la suite de cette agression, Marlène Schiappa, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, à l'origine en 2018 d'une loi contre le harcèlement de rue, a annoncé mercredi à Strasbourg le recrutement de 80 « intervenants sociaux » supplémentaires d'ici fin 2021 dans les commissariats et gendarmeries pour « renforcer l'accompagnement » des femmes victimes de « violences sexistes et sexuelles ».

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Commentaires (67)

  • Sodub

    La seule réponse articulée par le gouvernement - hormis la garde à vue de cette petite brute (on aimerait savoir quelles suites judiciaires cette violence gratuite connaitra) - c'est la recrutement d'intervenants sociaux ?
    Ce monde de bisounours dans lequel on voudrait nous faire croire que nous vivons craque de partout, en déplaise à Marlène Schiappa et à Macron. Malgré les 785 milliards de dépenses sociales tous azimuts, en roue libre serait-on tenté d'écrire, les violences, les saccages, les outrages se multiplient. Tant que la question de l'immigration ne sera pas sérieusement traitée, ce pays continuera de sombrer lentement mais sûrement dans la barbarie.

  • x@n

    Je me demande vraiment si la classe politique se rend compte de le cassure avec la population ? Si rien n'est fait de façon drastique ; c'est une guerre civile assurée dans 15 ou 20 ans.
    Je n'ai pas envie de voir mes libertés reculer...

  • citoyen sceptique

    Aux résultats !.
    En 1982, peu après un 10 mai mémorable. De retour d'expatriation, passage dans mon labo d'origine, labo de culture PSU... " Ils ont DROIT à la différence ! " Dont acte, ils ont droit à la différence. Mais c'est désormais nous qui ne l'avons plus...