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StopCovid: Jean Castex et deux ministres admettent ne pas avoir téléchargé l'application

Jean Castex sur France 2, le 24 septembre 2020

Jean Castex sur France 2, le 24 septembre 2020 - France 2 / Capture d'écran

"Je ne l'ai pas fait", a reconnu le Premier ministre sur France 2 ce jeudi soir. Deux autres ministres, Eric Dupond-Moretti et Marlène Schiappa, ont aussi avoué ne pas disposer de StopCovid.

Jean Castex a admis jeudi soir sur le plateau de France 2 ne pas avoir téléchargé l'application de traçage de contacts StopCovid, pourtant promue par le gouvernement pour lutter contre la propagation du coronavirus.

"Oui je pousse les Français à le faire, mais je ne l'ai pas fait", a déclaré Jean Castex, interrogé sur ce point.

Une décision qu'il assume, malgré une gêne certaine au moment de répondre, le chef du gouvernement expliquant que "les fonctions qui sont les (s)iennes" font notamment qu'il ne prend "plus le métro" et donc le conduisent "malheureusement" à croiser moins de monde.

En entendant cet aveu, des ministres présents sur le plateau ont semblé surpris.

Une efficacité jugée limitée

Mais deux d'entre eux ont eux aussi avoué ne pas disposer de cette application: celui de la Justice, Eric Dupond-Moretti, et la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa.

En revanche, les ministres de l'Intérieur, Gérald Darmanin, de la Transition écologique, Barbara Pompili, de la Santé, Olivier Véran, entre autres, ont levé la main pour signifier qu'ils avaient eux téléchargé l'application.

L'application StopCovid, sortie en juin, doit permettre à ses utilisateurs d'être prévenus s'ils ont croisé récemment, à moins d'un mètre et pendant plus de 15 minutes, un autre utilisateur qui s'est découvert contaminé par le coronavirus responsable du Covid-19. Elle a cependant été critiquée dès sa sortie, certains craignant qu'elle représente un premier pas vers une société de surveillance, et son efficacité est pour l'heure jugée limitée.

L'application, activement portée par le secrétaire d'Etat Cédric O, a été développée sous la direction de l'institut de recherche en informatique français Inria, avec le concours de développeurs de sociétés privées comme Orange et Capgemini.

Pascal Samama avec AFP