Essonne : trois ans de prison pour une série de mains aux fesses

    Le prévenu a agressé sexuellement sept jeunes femmes cet été entre Ris-Orangis, Grigny et Juvisy-sur-Orge. Il était en récidive et était sorti de prison au début de l’année.

     Tribunal judiciaire d’Evry. Le prévenu avait déjà été condamné pour viol et agression sexuelle.
    Tribunal judiciaire d’Evry. Le prévenu avait déjà été condamné pour viol et agression sexuelle. LP/S.M.

      Le profil du prévenu est inquiétant. Cet homme de 35 ans a déjà été condamné en 2014 pour un viol avec arme à 9 ans de prison, puis en 2019 pour agression sexuelle. Il était sorti de prison le 30 janvier dernier. Ce jeudi soir, Steven comparaît à nouveau devant le tribunal correctionnel d'Évry-Courcouronnes pour une série d'agressions sexuelles commises en l'espace de moins d'un mois cet été à Grigny, Ris-Orangis et Juvisy-sur-Orge.

      Pour ces sept faits d'agressions sexuelles en récidive, le trentenaire a été condamné à trois ans de prison avec maintien en détention, plus une révocation de trois mois de sursis. À sa sortie, le prévenu aura trois ans de suivi sociojudiciaire avec injonction de soin, obligation d'indemniser les victimes, interdiction de travailler au contact de mineurs et d'entrer en contact avec les victimes. S'il ne respecte pas ces obligations en sortant de détention, il encourt trois ans de prison supplémentaires.

      L'alcool comme excuse

      Cette série a pris fin le 9 août dernier. Ce jour-là, une première victime, une jeune femme, est agressée près de la gare de Grigny. « J'allais prendre le train. J'ai pris peur en le voyant. Il est passé derrière moi et m'a fermement palpé les fesses. Je lui ai dit "qu'est-ce que tu fais, à quoi tu joues ?". Il s'est mis à faire des gestes obscènes. Puis il s'est mis à boire sur les escaliers de la gare. » Choquée, la jeune femme prévient la police.

      Une patrouille arrive sur place, à la recherche de l'agresseur, que la victime vient de leur décrire. Peu après, ils tombent sur une seconde jeune fille qui leur explique avoir été agressée par un individu au même signalement et qui lui a également fait subir des attouchements au niveau des fesses. Les policiers interpellent le suspect dans la foulée.

      Rapidement des rapprochements sont faits avec d'autres affaires très similaires. À chaque fois, le prévenu s'est livré à des attouchements au niveau du postérieur, avec parfois des violences consistant en un coup dans le dos. D'autres victimes sont reconvoquées et l'identifient sur tapissage. Elles reconnaissent également ses vêtements, saisis en perquisition. Notamment ses chaussures, qu'une victime a eu le temps de filmer sur une courte vidéo.

      « Le risque de récidive est extrêmement fort »

      Face à ses accusations, Steven se montre peu rassurant. Il reconnaît une partie des faits seulement, mais se contente de tout mettre sur le dos de l'alcool et affirme ne se souvenir de rien. En garde à vue, son alcoolémie était encore de 1,92 g par litre de sang, plusieurs heures après les agressions.

      « Pourquoi vous faites ça monsieur ? l'interroge une magistrate. Toutes les personnes alcoolisées ne font pas ça. » « Je ne peux pas vous répondre. Moi-même, je ne sais pas. Je ne me rappelle même pas des moments des faits. Je bois beaucoup de rhum. Je n'arrive pas à comprendre. » Pour le substitut du procureur, au vu de son casier, « le risque de récidive le concernant est extrêmement fort ». « J'ai honte d'être parmi vous au tribunal. Il y a des gens qui sont blessés par mon comportement. Je tiens à m'excuser auprès des victimes », lâche le prévenu avant que les juges ne se retirent pour délibérer.