Les
multinationales du snacking ont décidé d'amorcer un virage vers une nourriture plus
saine. C'est Mondelez qui a fait cette annonce il y a quelques jours. Mondelez
c'est Toblerone, Milka, Cadbury, Côte d'Or, LU, Prince, les crackers Ritz, les
biscuits TUC, Hollywood chewing-gum... Toutes les choses que l'on mange et que
l'on ne devrait pas manger.
Mondelez,
c'est l'empire de la malbouffe. Le patron de l'entreprise a donc annoncé un
virage stratégique : il va investir dans les marques de diet food, comme
on dit, à basses calories, pas trop de sucre, pas trop de sel. Des aliments qui
ne favorisent pas l'obésité. Mondelez suit en fait le virage fait par Danone il
y a presque 15 ans, en 2007, lorsque le champion français de l'alimentation
avait justement cédé LU, parce qu'il voulait se recentrer sur l'alimentation
saine, yaourts et eaux en bouteille comme Evian et Volvic principalement.
Qu'est-ce
qui a provoqué cet accès de bonne conscience subite ? L'intérêt, comme toujours
dans le business. Paradoxalement, l'épidémie a eu en fait des conséquences
assez positives sur le chiffre d'affaires de Mondelez, qui a progressé de 3,7%,
grâce au boom des biscuits notamment. Alors que la confiserie, achetée plutôt
dans les déplacements (en métro par exemple), a bu la tasse.
Mais l'épidémie
a aussi pointé indirectement les ravages de l'obésité, un facteur de mortalité
très important lorsqu'on est atteint du coronavirus. Très important, au point
que le Royaume-Uni, pays champion de la junk food, justement la malbouffe, et
deuxième marché de Mondelez, vient de prendre des mesures assez fortes contre
l'obésité : plus de publicité pour les produits gras ou sucrés à la télévision
et sur Internet avant 21h, bientôt une sorte de label sur la nourriture vendue
au restaurant, et une large consultation des citoyens pour savoir s'il faut
aller plus loin.
L'épidémie
elle-même a déclenché tout ça. Et plus particulièrement le fait que le Premier
ministre britannique Boris Johnson, lui-même sinon obèse, du moins en large
surpoids, a été victime d'une forme assez sévère de la maladie. Du coup, il a
déclenché l'offensive contre l'obésité. Et la France a semble-t-il des projets
similaires en matière de publicité. Projets qui avaient été initiés par la
conférence citoyenne et pourraient être repris dans un projet de loi à venir.
Le virage
décidé par Franck Riboud, l'ancien patron de Danone, anticipait sur l'évolution
de la réglementation et des habitudes de consommation. Mais, pour autant, les
fabricants d'eau minérale ne sont pas à l'abri, Danone bien sûr, mais aussi
Nestlé, qui possède Vittel. Car les activistes écologistes les ont pris pour
nouvelle cible. Ces embouteilleurs seraient les "nouveaux industriels du
tabac", et à ce titre coupables de polluer avec le plastique des
bouteilles et de piller les ressources naturelles d'eau pour en faire du
profit. Du coup, les industriels réagissent.
Danone par
exemple travaille depuis longtemps sur ces sujets, avec des bouteilles
recyclables, mais aussi sur la préservation et la reconstitution des ressources
d'eau, sous l'œil vigilant et des écologistes et des investisseurs, qui sont
désormais sensibles à ces thèmes. Dans la course à l'alimentation saine, il n'y
a jamais de victoire définitive.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.