Quand on évoque la lutte contre les incendies ou leur prévention, ce n’est certainement pas à eux qu’on pense en premier : les castors. Pourtant, une étude parue début septembre dans Ecological Applications montre que ces rongeurs sont des alliés sous-estimés de la gestion des feux de forêt.
“Parce qu’ils construisent des barrages, créent des mares et creusent des canaux, les castors irriguent d’importants espaces et créent des refuges que le feu ne peut atteindre, où les plantes sont épargnées et où les animaux peuvent se mettre à l’abri, rapporte le National Geographic. Dans certains cas, les constructions de ces rongeurs peuvent même arrêter le feu dans sa course.”
Les scientifiques ont depuis longtemps reconnu les effets bénéfiques pour leur environnement de Castor canadensis, le castor qu’on retrouve du Mexique à l’Alaska, que ce soit pour filtrer la pollution de l’eau ou contribuer à stocker du CO2. Les chercheurs supposent depuis un bout de temps que cet animal rigolo, à la queue plate en forme de pagaie, contribue aussi à ralentir les incendies.
Alors que les feux ravagent depuis des semaines l’ouest des États-Unis, cette nouvelle étude, qui s’appuie sur des images acquises par satellite et des mesures statistiques de la santé des plantes, tombe à pic. “Elle montre l’importance de s’inspirer de la nature pour trouver des solutions et créer des infrastructures en adéquation avec l’environnement, et elle est étayée par des preuves scientifiques”, insiste Joe Wheaton, géomorphologue à l’université d’État de l’Utah qui n’a pas participé aux travaux.
Pourtant, malgré tous les services rendus à la nature, les castors sont des animaux mal aimés en Amérique du Nord, et des centaines d’entre eux sont tués chaque année au prétexte qu’ils abîment des biens appartenant à des humains. Emily Fairfax, écohydrologue et première auteure de l’étude, estime qu’il faudrait revoir nos relations avec ces animaux, notamment en déplaçant ceux qui posent problème plutôt que de les tuer.
Au National Geographic, elle précise : “Adopter stratégiquement des castors dans les bassins versants locaux pourrait rassurer sur le fait que vous avez des sols humides et des plantes humides autour de votre ville”, ce qui contribue à réduire le risque d’incendie.
Créé en 1888 par la National Geographic Society, le magazine poursuit le même but qu’elle : le développement et la diffusion de la connaissance géographique dans le monde. L’importance donnée à l’illustration en a fait une référence en matière de photojournalisme.
Depuis sa création, le mensuel a relaté les grandes explorations financées par la National Geographic Society. De la conquête du Pôle Nord par Robert Peary en 1909 à la découverte de l’épave du Titanic en 1985, en passant par l’expédition sur la Lune en 1969, le magazine a accompagné le XXe siècle. La nature, l’aventure et la culture sont les thèmes de prédilection des articles, illustrés par les plus grands photographes. National Geographic se décline également sous trois autres publications aux Etats-Unis, Traveler, Adventure et Kids, et possède une trentaine d’éditions internationales. L’édition française a été lancée en 1999.
Outre les reportages publiés dans le magazine, le site offre d’impressionnantes galeries de photos, ainsi qu’une centaine de cartes. National Geographic est en effet célèbre pour avoir mis à disposition du gouvernement plus de 50 000 cartes pendant la Seconde Guerre mondiale. La rubrique Geopedia est un bon outil de recherches, proposant des compléments et des informations générales ainsi que des liens sur de nombreux sujets.