« On la ramène à la maison ! » : jugés pour avoir tenté de voler une œuvre au musée du Quai Branly

Une exposition d’art premier au musée du Quai Branly. FRANCK FIFE/AFP

Le 12 juin, afin d’alerter sur la présence dans les musées français de milliers d’objets d’art africains spoliés pendant la colonisation, cinq militants s’étaient emparés d’une statue au musée du Quai Branly-Jacques Chirac. Ils étaient jugés ce mercredi matin à Paris.

Par Lucas Burel

Publié le 30 septembre 2020 à 20h59, mis à jour le 1 octobre 2020 à 10h25

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Les quelques policiers appelés en renfort ont eu bien du mal à calmer les dizaines de militants laissés devant la porte de la 10^e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris. La faute aux journalistes présents en nombre ce mercredi 30 septembre sur les bancs de la petite salle d’audience : pas assez de place à l’intérieur. Tous sont venus soutenir cinq militants de l’association UDC (Unité, Dignité, Courage) jugés pour « tentative de vol en réunion d’un objet mobilier classé ». Parmi eux, certains arborent des bérets qui rappellent ceux des Black Panthers et des vestes ornées d’un pin’s de la Ligue de Défense noire africaine.

Sur sa chemise blanche, Emery Mwazulu Diyabanza, lui, a fait sérigraphier une représentation d’une protectrice yoruba, une divinité nigériane, symbole de maternité et de richesse. A son cou, il porte les colliers royaux du Ghana et du Togo, explique celui qui se dit le descendant de la lignée royale du Congo. A 42 ans, cet activiste congolais, personnage central du procès, disant se consacrer à l’écriture, assure à qui veut l’entendre que son pr…

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