La découverte du point faible du SARS-CoV2

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Les propriétés de l'ARN polymérase du virus et autres actualités scientifiques.

Dans une étude parue dans Nature Communications, une équipe du CNRS a découvert le point faible du SARS-CoV2 : son ARN polymérase. La polymérase est une enzyme qui est codée par le génome du virus et qui est chargée de faire une copie fidèle de son matériel génétique ; dans le cas du coronavirus, il s'agit d'une longue molécule d’ARN. Parfois, il y a des erreurs, mais cette polymérase est capable de réparer les erreurs qu’elle fait pour assurer une stabilité génétique. Ces chercheurs ont mis en évidence que pour le SARS-CoV 2, cette polymérase est extrêmement rapide. Elle est 10 fois plus rapide que chez le virus de l’hépatite C par exemple, alors que la molécule d’ARN du coronavirus est trois fois plus longue. L’avantage pour le virus, c’est que cela laisse moins de temps au système immunitaire pour le détecter. Mais cet atout est aussi "un talon d’Achille". 

Bruno Canard, directeur de recherche au CNRS à l’université Aix-Marseille, est l’auteur principal de cette étude. Il montre que certaines molécules qui agissent sur la réplication virale peuvent pousser le virus à commettre des « erreurs catastrophes ». 

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LA_METHODE_SCIENTIFIQUE - JDS Bruno Canard

1 min

The Lancet et sa nouvelle politique d’évaluation par les pairs 

La revue britannique The Lancet va renforcer l’évaluation par les pairs. Cette décision fait suite au « Lancetgate » ; quand le 4 juin dernier, la revue avait dû rétracter un article douteux à propos de l’hydroxychloroquine. Avant d’être publiée, une étude est soumise à un comité de lecture - où des chercheurs vont juger les travaux de leurs pairs, c’est la fameuse évaluation par les pairs. Dorénavant, la revue exigera une plus grande transparence et un meilleur partage des données des études évaluées. Au moins un de ces examinateurs devra « être au courant des détails de l’ensemble de données rapportées ». Les éditeurs déclarent aussi porter plus d’attention aux éventuels soupçons sur l’intégrité d’une recherche. De plus, les pré-publications seront acceptées, pour que n’importe qui puisse les examiner. 

La Méthode scientifique
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La quantité exacte de matière dans l’Univers

Grêce à une étude parue dans The Astrophysical Journal, nous connaissons enfin la quantité totale de matière présente dans l’Univers. Nous savons que la plus grande partie de l'Univers est constituée d'énergie noire : la mystérieuse force qui conduit l'expansion de l'Univers. Et nous savons que tout le reste, c’est de la matière : de la matière ordinaire et de la matière noire. Des chercheurs américains ont déterminé avec précision la proportion de chacun de ses éléments. Ils ont d’abord développé le « GalWeight », un outil pour mesurer la masse d’un amas de galaxies - via les orbites de ses galaxies. Selon leurs calculs, la matière normale et la matière noire combinées représentent 31,5% de la composition de l'Univers. Les 68,5% restants sont de l'énergie noire.

Les bonnes nouvelles influencent nos prises de décision

Et enfin, selon une étude parue dans Nature Human Behaviour,  les bonnes nouvelles influencent nos prises de décision. Des chercheurs du CNRS et de l’INSERM ont mené plusieurs expériences avec une centaine de volontaires. Les cobayes devaient faire des choix, libres ou contraints, avec à la clé, des récompenses – ou non. Cette étude montre que pour prendre une décision, les bonnes nouvelles ont plus de poids que les mauvaises. Et surtout, les évènements positifs ont plus de poids, mais seulement lorsqu’ils sont le fruit de notre action. Ce biais n’est pas seulement «  un biais d’optimisme » , c’est aussi un « biais de confirmation du choix », nous accordons plus de valeurs aux événements positifs qui résultent de nos propres choix.

L'équipe