Visiter cette exposition, c’est “comme se faire renverser par un train”. Telle a été la réaction du critique du Guardian Jonathan Jones après avoir découvert en avant-première la rétrospective que consacre la National Gallery de Londres à Artemisia Gentileschi (1597-1651). Repoussée de six mois en raison de la pandémie de Covid-19, l’exposition ouvrira ses portes demain, samedi 3 octobre, et s’achèvera le 24 janvier 2021.

Jones n’est pas seul, tant s’en faut, à voir dans cet accrochage un événement majeur. Ainsi que le rapporte le site de la BBC,les critiques du Telegraph, du Times et de l’Evening Standard lui ont tous accordé cinq étoiles, ce dernier le qualifiant même de ‘fantastique’.”

Une longue ellipse

Le spécialiste de l’art à la BBC, Will Gompertz, est tout aussi enthousiaste :

On sort de cette excellente exposition avec deux questions : premièrement, quelqu’un a-t-il jamais mieux peint, avec plus d’audace [quArtemisia Gentileschi], le drame humain ? Deuxièmement, pourquoi a-t-il fallu si longtemps pour qu’une grande exposition lui soit consacrée au Royaume-Uni ?”

À la deuxième question, The Guardian avance des réponses qui ont autant à voir avec l’histoire de l’art qu’avec les préjugés à l’égard des femmes. Formée auprès de son père, le peintre Orazio Gentileschi, Artemisia a été très tôt reconnue par ses contemporains. Première femme membre l’Académie du dessin de Florence, elle a trav