INFO LE POINT. Plainte pour viol à la Mairie de Paris

Une jeune femme accuse un collaborateur d'Anne Souyris, adjointe d'Anne Hidalgo et élue EELV chargée de la santé publique, des relations avec l'AP-HP, de la santé environnementale et de la réduction des risques, de l'avoir violée dans son bureau de l'hôtel de ville. Une plainte a été déposée et le parquet a confirmé l'ouverture d'une enquête pour viol le 1^er octobre.

La plaignante, intermittente du spectacle, qui se présente comme une militante écologiste, affirme que les faits se sont déroulés le 23 septembre aux alentours de 18 h 30. Alors qu'elle patientait dans le bureau, le jeune collaborateur de l'élue serait allé à sa rencontre et aurait commencé par lui masser la nuque et le haut du dos, selon le récit qu'elle a fait à la police.

État de sidération

Tétanisée, précise-t-elle, elle n'a pas su ou pu se défendre ni marquer sa désapprobation. Enhardi par ce qu'il croit être une absence de réaction, l'homme l'aurait ensuite violée, toujours d'après la plainte, que Le Point a pu consulter. En rentrant chez elle, la jeune militante s'est confiée à plusieurs de ses proches, lesquels l'ont convaincue de se rendre au commissariat. La police a transmis le procès-verbal au magistrat de permanence du parquet de Paris, qui a décidé de l'ouverture d'une enquête.

Contactés par Le Point, ni la victime ni le mis en cause n'ont donné suite à nos sollicitations. L'adjointe à la santé de la maire de Paris, Anne Souyris, a assuré lundi n'avoir « jamais eu connaissance d'actes déplacés » de la part de son collaborateur suspendu depuis de ses fonctions à l'hôtel de ville. « Mon collaborateur a fait l'objet d'une suspension administrative pour qu'il n'y ait aucune interaction entre l'instruction et la conduite de la politique municipale, notamment celle dont j'ai la charge en matière de santé », écrit Anne Souyris, dans un communiqué transmis à l'Agence France-Presse.

L'affaire intervient alors qu'un autre adjoint d'Anne Hidalgo, Christophe Girard, visé par une enquête pour viol pour des faits datant des années 1990, a décidé en août dernier de se mettre en retrait de la vie politique.