Décolonialisme: à l’université, la résistance s’organise

Des enseignants manifestent leur opposition aux « diktats » et aux « mises au pilori », des mandarins du monde académique veulent éviter que des écoles prestigieuses soient phagocytées. Contre le différentialisme à tous crins, une riposte à bas bruit se met en place
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Les faits -

Vendredi, Emmanuel Macron a fait le lien entre le communautarisme qui imprègne l’enseignement et le séparatisme : « Nous voyons des enfants dans la République […] revisiter leur identité par un discours post-colonial ou anti-colonial […] qu’ils associent à une forme de haine de soi ». Et Gérald Darmanin, dimanche, a lui aussi dénoncé « un indigénisme […] qui tourne le dos à l’universalisme ». Côté édition, deux livres sont très attendus (sortie le 14 octobre) : Un Coupable presque parfait, la construction du bouc émissaire blanc de Pascal Bruckner (Grasset) et L’Imposture décoloniale. Science imaginaire et pseudo-antiracisme de Pierre-André Taguieff (L’Observatoire).

Un curieux vocabulaire court les temples du savoir et de la liberté de pensée. On y parle de « guerre », de « climat de terreur » et de « résistance ». Telle université « tient bon » quand telle autre « est tombée ». Une remarque, en apparence anodine, d’un professeur parisien, pourtant a priori solidement installé, met la puce à l’oreille : « J’ai confiance dans mes réseaux, mes filières. Sinon, il faut faire très attention… Tout est vérolé aujourd’hui. » L’adversaire ? La mouvance communautariste, décoloniale, indigéniste ou néoféministe qui traverse tout l’enseignement supérieur.

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