Art : Le jour où Banksy a rendu hommage à Steve Jobs avec une fresque-choc

Le 5 octobre 2011, Steve Jobs décédait des suites d'un cancer pancréatique neuroendocrinien. Le fondateur d'Apple, devenu une légende de la tech, a laissé derrière lui tout un héritage qui fait perdurer sa légende. À l'instar de l'œuvre de Banksy à son effigie.
Pourquoi Bansky a cr une œuvre reprsentant Steve Jobs à Calais
Carl Court/Getty Images

Parmi les œuvres en hommage à Steve Jobs, comme la statue à son effigie au Science Park de Budapest, l'une a suscité davantage d'intérêt et de curiosité : celle créée par Banksy, le street artiste le plus célèbre du monde. En 2015, quatre ans après la mort du fondateur d'Apple, Banksy dévoilait quatre nouvelles créations à Calais, en France, consacrées aux migrants. L'une d'elle, réalisée sur un mur de la Jungle de Calais, où campaient plusieurs centaines de migrants, représentait Steve Jobs avec un baluchon jeté sur son épaule et l'un des premiers ordinateurs d'Apple dans la main droite.

« Le Fils d'un migrant syrien »

L'œuvre est baptisée The Son of a Migrant from Syria (Le Fils d'un migrant syrien en français). Ce titre fait référence aux origines de Steve Jobs, fils d'Abdulfattah Jandali, professeur en sciences politiques qui, dans les années 50, a quitté la Syrie pour s'expatrier aux États-Unis. C'est là où il rencontre la mère biologique de Steve Jobs, Joanne Carole Schieble, une Américaine d'origine suisse. Toutefois, Steve Jobs a été adopté lorsqu'il était enfant par Paul et Carla Jobs. Dans la biographie Steve Jobs écrité par Walter Isaacson (2011), le créateur d'Apple déclare que ces derniers sont ses parents « à 1 000% ». C'est d'ailleurs son père adoptif qui lui apprend très tôt quelques notions en électronique.

Une œuvre controversée

Sur Le Fils d'un migrant syrien, Steve Jobs est représenté comme un migrant en train de quitter le pays avec son invention à la main. Le message de Banksy est clair : refuser d'accueillir les migrants, c'est renoncer à accueillir le prochain génie de l'informatique (ou de tout autre domaine). Hors, le magazine américain The Verge, dans un article paru en 2015, soulignait que Steve Jobs n'avait jamais revendiqué ses origines syriennes. D'autres critiques avaient quant à elles pointé du doigt le penchant méritocratique de l'œuvre de Banksy. En effet, ces dernières affirmaient que tous les migrants méritaient d'être sauvés, même s'ils n'avaient pas vocation à devenir les prochains milliardaires qui révolutionneraient le monde.

Comme l'expliquait en 2015 le magazine américain Wired : « Certes, parmi les 60 millions de personnes qui quittent la Syrie ou le Soudan pour fuir les persécutions ou la guerre, il y a plein de gens promis à un destin hors du commun, comme Steve Jobs. Mais il y a aussi des millions de personnes qui ne sont pas dans ce cas, des millions de gens qui, comme vous et moi, ne seront pas les prochains Steve Jobs ni les prochains Albert Einstein, ou tout autre réfugié célèbre dont le nom a été mis en avant pour montrer que ça vaut le coup de venir en aide aux réfugiés », écrivait Issie Lapowsky.

Malgré le système de protection composé de panneaux en verre mis en place par les autorités de la ville de Calais pour préserver Le Fils d'un migrant syrien, en janvier 2016, la peinture murale a été dégradée. La protection en verre a été anéantie et l'œuvre recouverte de tags. Aujourd'hui l'œuvre a disparu.

Une œuvre controversée.

Sur Le Fils d'un migrant syrien, Steve Jobs est représenté comme un migrant en train de quitter le pays avec son invention à la main. Le message de Banksy est clair : refuser d'accueillir les migrants, c'est renoncer à accueillir le prochain génie de l'informatique (ou de tout autre domaine). Hors, le magazine américain The Verge, dans un article paru en 2015, soulignait que Steve Jobs n'avait jamais revendiqué ses origines syriennes. D'autres critiques avaient quant à elles pointé du doigt le penchant méritocratique de l'œuvre de Banksy. En effet, ces dernières affirmaient que tous les migrants méritaient d'être sauvés, même s'ils n'avaient pas vocation à devenir les prochains milliardaires qui révolutionneraient le monde.

Comme l'expliquait en 2015 le magazine américain Wired : « Certes, parmi les 60 millions de personnes qui quittent la Syrie ou le Soudan pour fuir les persécutions ou la guerre, il y a plein de gens promis à un destin hors du commun, comme Steve Jobs. Mais il y a aussi des millions de personnes qui ne sont pas dans ce cas, des millions de gens qui, comme vous et moi, ne seront pas les prochains Steve Jobs ni les prochains Albert Einstein, ou tout autre réfugié célèbre dont le nom a été mis en avant pour montrer que ça vaut le coup de venir en aide aux réfugiés », écrivait Issie Lapowsky.

Malgré le système de protection composé de panneaux en verre mis en place par les autorités de la ville de Calais pour préserver Le Fils d'un migrant syrien, en janvier 2016, la peinture murale a été dégradée. La protection en verre a été anéantie et l'œuvre recouverte de tags. Aujourd'hui l'œuvre a disparu.