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La poétesse américaine Louise Glück, prix Nobel de littérature

Le 113e prix Nobel de littérature a été attribué à l’autrice Louise Glück, jeudi 8 octobre, à Stockholm, pour « sa voix poétique caractéristique ».

Le Monde avec AFP

Publié le 08 octobre 2020 à 13h22, modifié le 08 octobre 2020 à 17h34

Temps de Lecture 2 min.

La poétesse américaine Louise Glück, ici en novembre 2014.

Le 113e prix Nobel de littérature a été attribué à la poétesse américaine Louise Glück, jeudi 8 octobre, une récompense surprise attribuée pour son œuvre entamée à la fin des années 1960. Agée de 77 ans, Louis Glück est couronnée « pour sa voix poétique caractéristique, qui avec sa beauté austère rend l’existence individuelle universelle », a annoncé l’académie suédoise en décernant le prix à Stockholm.

Louise Glück, née en 1943 à New York, a fait ses débuts en 1968 avec Firstborn et a rapidement été reconnue comme faisant partie des poètes les plus importants de la littérature américaine contemporaine. Elle a publié douze recueils de poésie et quelques volumes d’essais sur la poésie. « Ses œuvres se caractérisent par un souci de clarté. L’enfance et la vie de famille, la relation étroite avec les parents et les frères et sœurs, est une thématique qui est restée centrale chez elle », a déclaré l’académie. Louise Glück est professeure d’anglais à l’université de Yale.

Averno (2006) est son recueil magistral, une interprétation visionnaire du mythe de la descente aux enfers de Perséphone en captivité d’Hadès, le dieu de la mort. Une autre réalisation spectaculaire est son dernier recueil, Nuit fidèle et vertueuse. En français, la traduction de cette poétesse est restée jusqu’ici confidentielle, faute de parution en volume. Elle se limite à des revues spécialisées. Elle a consacré un de ses poèmes à Jeanne d’Arc en 1976.

Une académie rongée par les intrigues

Seul à pouvoir disputer à celui de la paix le titre de plus célèbre des Nobel, le prix de littérature peine à sortir d’une des périodes les plus troubles de son histoire, pourtant longue et mouvementée. A la fin de 2017, l’académie suédoise avait été minée par les dissensions sur la manière de gérer les accusations visant un Français, Jean-Claude Arnault, époux d’une académicienne et personnalité influente de la scène culturelle suédoise, depuis condamné pour viol.

Le scandale avait déchiré l’institution en plein cataclysme #MeToo, jetant une lumière crue sur les coulisses d’une académie rongée par les intrigues, et ébranlant les Nobel et même l’image d’une Suède championne de transparence, de probité, de modernité et d’égalité. Plusieurs membres de l’académie suédoise, profondément divisée sur la façon de gérer cette crise, l’avaient quittée à la suite du scandale. Tremblant sur ses bases, le temple des lettres avait dû surseoir au prix 2018, du jamais-vu depuis la guerre.

La double attribution en octobre 2019 du célèbre prix à la Polonaise Olga Tokarczuk et à l’Autrichien Peter Handke, l’un au titre de l’année 2018 et l’autre, pour 2019, n’avait pas calmé les critiques. A peine le temps de sortir de l’eau que l’institution du Nobel y avait replongé la tête la première en récompensant l’écrivain autrichien, aux sulfureuses positions pro-Milosevic. Le jury avait tenu bon, avançant avoir jugé exclusivement l’œuvre et pas l’homme.

L’édition 2020 est privée pour la première fois depuis 1944 de remise des prix avec les lauréats – pour cause de coronavirus.

Deux ans après Olga Tokarczuk, Louise Glück est la 16e femme à se voir décerner le prix d’un millésime 2020 des Nobel très féminin. Avec trois lauréates lors des Nobel scientifiques et la lauréate du Nobel de littérature, cette saison pourrait battre le record de femmes lauréates (cinq en 2009), alors que la paix vendredi et l’économie lundi restent à décerner.

Le Monde avec AFP

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