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Défaillances d'entreprises : avant qu'il ne soit trop tard

Voir se multiplier les défaillances d'entreprises dans les semaines à venir semble inéluctable. L'écosystème autour des TPE et PME se mobilise, mais les dirigeants en difficulté doivent faire appel aux aides assez tôt.

Arnaud Le Gal
Arnaud Le Gal (Dessin Kim Roselier)

Par Arnaud Le Gal

Publié le 11 oct. 2020 à 18:00Mis à jour le 11 oct. 2020 à 21:44

C'est l'autre deuxième vague. Pas sanitaire, économique : les défaillances d'entreprises sont en train de monter en flèche. Avec derrière un risque de réaction en chaîne : chaque entreprise en péril devenant un mini-cluster de contagion économique, avec des effets induits sur ses salariés, ses créanciers, ses clients, le territoire où elle est ancrée…

La tendance est tout sauf une surprise. Economistes, financiers, experts de la gestion ou du droit… l'informel conseil scientifique de l'entrepreneuriat l'avait anticipée. Beaucoup avaient notamment alerté sur le revers de la médaille de la suspension, entre le 13 mars et le 23 août, de l'obligation pour les entreprises prises à la gorge de se déclarer en cessation de paiement dans un délai de 45 jours. Avec le retour au régime normal, il était presque mécanique que les plus fragiles se fracassent contre le mur des réalités à partir de ce début octobre.

L'écosystème sur le pied de guerre

La relative bonne nouvelle pour cette crise dans la crise est que l'écosystème autour des TPE et PME se tient prêt. Les tribunaux de commerce, CCI, chambres de métiers sont sur le pied de guerre ; les professions du chiffre, du droit et du conseil sont sur la brèche, les associations d'entrepreneurs mobilisées comme jamais. Quant aux services publics, l'exécutif et les collectivités assurent qu'ils seront au rendez-vous. Les efforts faits depuis deux décennies pour améliorer l'accompagnement des entreprises offrent une palette de solutions aux dirigeants en difficulté .

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Encore faut-il qu'ils osent se faire aider. Jamais évident pour des indépendants souvent farouches, dont l'activité est plus qu'un business - un engagement de chaque instant, parfois le projet d'une vie - et pour qui l'idée même d'échouer est comme un rêve qui se briserait net.

Une priorité pour leur entourage est donc de leur rappeler l'existence de ces soutiens potentiels, équivalents des urgences ou de la réanimation à l'hôpital. De les convaincre que rien ne serait pire que de s'enfermer dans son bureau et se noyer dans ses tableaux Excel en quête d'une option de retournement qui n'existe plus.

Ne pas attendre qu'il soit trop tard pour faire appel aux bons interlocuteurs est pour l'entrepreneur la seule « sortie par le haut ». C'est ainsi qu'il peut espérer restructurer son modèle économique ou sinon, au moins limiter les dégâts pour les parties prenantes à l'entreprise et optimiser ses propres chances de rebond. En mettant en application la sagesse socratique : « La chute n'est pas un échec. L'échec, c'est de rester là où l'on est tombé. »

Arnaud Le Gal

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