Le masque ne protégerait pas seulement les autres, mais également la personne qui le porte, suggèrent différentes études que relaie l'association française de défense des consommateurs UFC-Que Choisir.

Exposés à de plus petites doses de virus, les porteurs de masques seraient plus susceptibles de développer des formes légères, voire asymptomatiques, de la maladie.

Lorsque le masque est bien porté – en couvrant la bouche et le nez –, il évite qu’une personne atteinte de la Covid-19 ne le transmette aux autres en filtrant la plupart des projections contaminantes. « Dans une moindre mesure, moins bien démontrée, le masque protège aussi celui qui le porte. Cette stratégie n’est pas efficace à 100 %... mais cette imperfection pourrait bien nous être utile, suggèrent plusieurs travaux. »

L'association explique :

« La protection partielle conférée par le masque provoquerait un phénomène similaire à la variolisation, ancêtre de la vaccination contre la variole. Elle consistait à prélever un peu de pus de personnes malades puis à l’inoculer à des personnes en bonne santé. Cette faible exposition provoquait une réponse immunitaire. De la même façon, en portant le masque, nous sommes confrontés à de petites quantités de coronavirus (1). Or, selon certains spécialistes, la sévérité de la maladie serait liée à la dose de virus reçue. »

Selon une étude, menée chez le hamster (2), les animaux protégés par le masque sont moins à risque d’infection. Ceux qui tombent malades développent des formes moins sévères.

« Chez l’humain, des observations semblables ont été faites, notamment à bord d’un bateau de croisière confiné au large de l’Argentine. Le port du masque y a été systématisé, et 80 % des passagers infectés étaient asymptomatiques.

En Suisse, une étude s’est intéressée à 3 casernes militaires dans les Alpes, confinées après la survenue de cas. Si les mesures barrières n’ont pas évité toute contamination, elles ont considérablement réduit le risque. Les cas positifs, eux, étaient rarement accompagnés de symptômes. »

« En attendant un hypothétique vaccin, le port du masque semble donc avoir son intérêt. À condition, tout de même, de l’utiliser correctement », conclut l'association.

Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.

(1) New England Journal of Medicine, Sept. 2020.

Psychomédia avec source : UFC-Que Choisir.
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