SONDAGELes Écossais se disent favorables à 58 % à l’indépendance, un record

Brexit : Les Écossais se disent favorables à 58 % à l’indépendance, un record

SONDAGELe Parti nationaliste écossais est en position de force à l’approche des élections locales de mai 2021, pour organiser un second référendum
Le drapeau écossais et celui de l'Union européenne, à Edimbourg le 21 août 2020.
Le drapeau écossais et celui de l'Union européenne, à Edimbourg le 21 août 2020. - David Cheskin/AP/SIPA / Pixpalace
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est un record qui ne devrait pas passer inaperçu dans le contexte du blocage des négociations sur le Brexit. Une majorité sans précédent de 58 % d’Écossais se dit désormais favorable à ce que la région prenne son indépendance du Royaume-Uni, selon un sondage publié mercredi par l’institut Ipsos Mori.

La population salue le travail de la Première ministre

Réalisée entre le 2 et le 9 octobre, cette étude montre également que le Parti nationaliste écossais (SNP) de la Première ministre Nicola Sturgeon bénéficie d’un soutien « très fort » du public, satisfait à 72 % de sa gestion de l’épidémie de coronavirus. La formation apparaît donc en position de force à l’approche des élections locales de mai 2021. Le SNP pourrait rafler de nombreux sièges au parlement décentralisé d’Holyrood, chargé de prendre ses propres décisions en matière d’éducation, santé et transport.

« Si le SNP obtient la majorité aux élections locales de l’année prochaine, notre sondage suggère qu’il y aura une pression publique importante pour que le gouvernement central britannique transfère au Parlement écossais les pouvoirs nécessaires pour organiser un second référendum sur l’indépendance » de la région, a commenté Emily Gray, directrice générale d’Ipsos Mori Écosse. Un tel scrutin avait déjà été organisé en 2014 et les Écossais avaient alors voté à 55 % pour rester au sein du Royaume-Uni. Depuis, le Premier ministre britannique Boris Johnson a exclu à plusieurs reprises de permettre à l’Écosse d’organiser un nouveau référendum, arguant qu’il s’agissait d’un vote qui arrivait « une fois par génération ».

Le Brexit a changé la donne

Nicola Sturgeon a, elle, promis de fixer avant les élections locales de mai les termes et la date d’un second référendum, soutenant que le Brexit avait changé la donne pour les Écossais. La province britannique avait en effet massivement voté en 2016 contre la sortie de l’Union européenne, adoptée à l’échelle nationale et effective depuis fin janvier. « C’est précisément parce que le gouvernement britannique tourne le dos à la coopération et à la solidarité (avec l’Europe) que l’Écosse a besoin d’une nouvelle voie pour aller de l’avant », a plaidé ce jeudi la Première ministre écossaise dans un édito du journal allemand Die Welt.

Elle reproche entre autres à Boris Johnson la façon dont se déroulent les négociations commerciales post-Brexit. « Le gouvernement écossais est convaincu que le meilleur avenir pour notre pays est celui d’une nation indépendante au sein de l’UE », a-t-elle plaidé auprès du lectorat allemand.

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