La taxe numérique britannique vise à percevoir un pourcentage sur les revenus générés par les ventes effectuées au Royaume-Uni. Le gouvernement anglais souhaite imposer cette taxe, peu importe où l’entreprise est située dans le monde, à partir du moment où elle effectue des ventes au Royaume-Uni. Ce sont ici les géants technologiques qui sont visés, comme Facebook, Google, ou Amazon. Ce dernier cependant devrait être épargné, mais pas ses vendeurs tiers… En effet, l’entreprise américaine a déclaré que cette taxe de 2% serait répercutée sur les vendeurs.

Plus de frais pour les vendeurs tiers d’Amazon

Les vendeurs tiers d’Amazon vont voir les frais imposés par Amazon augmenter. C’est ce qu’a déclaré le géant, suite à la mise en place d’une taxe numérique au Royaume-Uni. Ces 2% demandés par le Trésor anglais, prélevés sur les revenus réalisés dans le pays, seront prélevés sur les frais demandés aux vendeurs tiers. Cela permettra au géant américain d’échapper en quelque sorte à cette nouvelle taxe. Ainsi, en suivant la logique adoptée, Amazon ne paiera pas de taxe sur ses propres produits puisque tous les frais seront laissés aux vendeurs qui vendent leurs marchandises grâce à la plateforme de e-commerce.

C’est également un moyen de vendre ses produits à des prix bien plus avantageux que ceux des vendeurs tiers. Et ce n’est pas la première fois qu’Amazon semble s’aider de ses vendeurs tiers pour s’accorder ses propres avantages. En effet, il y a quelques mois, l’UE accusait l’entreprise d’avoir copié certains produits des vendeurs tiers, afin de créer de la concurrence, en agrandissant donc sa gamme Amazon basics. Le fait qu’Amazon décide, aujourd’hui, de répercuter cette taxe sur ses vendeurs tiers est « absolument scandaleux » selon Lord Leigh of Hurley, pair conservateur et ancien trésorier du parti. Il affirme « Il est clair que le gouvernement ne taxe pas correcteur Amazon et lui permet d’éviter les taxes sur ses propres ventes effectuées sur le marché ».

Une taxe qui devrait rapporter 500 millions de livres sterling chaque année au Trésor

Comme le précise le média britannique The Guardian, la taxe devrait rapporter environ 500 millions de livres sterling chaque année au Trésor anglais. Cette taxe, qui sera de 2% sur les ventes réalisées dans le pays, ne sera pas réellement prélevée sur les ventes, mais plutôt sur les frais que les entreprises demandent à leurs partenaires tiers. Le cas d’Amazon n’est finalement pas une exception puisqu’en septembre dernier, Google a indiqué à plusieurs milliers de clients que des frais supplémentaires leurs seraient facturés, dès novembre, dans le cadre de la taxe numérique, et cela concernant les annonces publicitaires diffusées sur Google et YouTube.

Finalement, si l’apport pour le Trésor américain est estimé à plusieurs centaines de millions de livres, les dépenses en marketing devraient également augmenter. 120 millions de livres sterling par an, ce pourrait être la somme additionnelle demandée par les géants.