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Qui n'a jamais croisé des jeunes filles, voire des fillettes, portant le voile islamique ? Si l'État semble impuissant à intervenir dans l'espace public, il s'agit pourtant bel et bien d'une forme de violence sur ces enfants. Une violence qui s'exerce dans un pays où l'égalité entre les hommes et les femmes est un principe constitutionnel. Ceci n'est pas soutenable.
L'arrêt Dhalab du 25 mai 1993 rendu par la Cour européenne des droits de l'homme a statué que « le port du foulard est difficilement conciliable avec le principe de l'égalité de traitement des sexes ». Alors, qu'attendons-nous pour faire cesser cette maltraitance infantile et stopper cette expression d'inégalité entre hommes et femmes ? Qu'attendons-nous pour chérir la promesse républicaine d'égalité des chances entre tous les enfants de Marianne, quels que soient leur sexe ou les convictions religieuses de leurs parents ?
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La loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public ne s'applique pas au voile islamique qui couvre les cheveux et l'ensemble du corps des femmes, à l'exception du visage et des mains. Mais qu'en est-il, lorsqu'il s'agit d'enfants en plein développement physique et intellectuel ? Il y a lieu ici de s'interroger sur la symbolique de ce voile islamique et de faire respecter l'intérêt supérieur de l'enfant conformément à la Convention de l'ONU relative aux droits de l'enfant que la France a ratifiée il y a trente ans.
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Le voile n'est pas un vêtement comme un autre
Oui, le voile islamique n'est pas un simple tissu, il ne s'agit nullement d'un vêtement comme un autre, car il est indubitablement porteur d'une connotation qui ne saurait s'appliquer à des petites filles. Outre le fait qu'il est un symbole de la domination patriarcale et de l'oppression des femmes par les hommes, le voile dans toutes les religions et spiritualités renvoie à la notion d'impureté du corps féminin. Il évoque la tentation du péché charnel et fait reposer sur les femmes la responsabilité de la chasteté masculine. Michèle Vianès, présidente de Regards de femmes et essayiste, rappelle d'ailleurs très justement : « Si une fillette sur cinq est, en moyenne, victime d'agressions sexuelles, un garçonnet sur treize l'est aussi*. Alors, pourquoi ne pas voiler les petits garçons également ? » Le voile est fait pour dissimuler le corps des femmes aux regards sexualisés des hommes. Quelle est alors la signification de voiler une fillette ?
Si les défenseurs de l'idéologie du voilement évoquent le libre choix des femmes à le porter, qu'en est-il lorsqu'il s'agit d'enfants en bas âge ou de jeunes adolescentes n'ayant pas atteint l'âge du consentement ?
Il est donc urgent de légiférer.
Nous exhortons le législateur à prévoir dans le projet de loi sur le séparatisme une disposition interdisant le port du voile par des enfants et de justifier cela au nom « des risques pour l'épanouissement physique, mental, moral et social des enfants », sur le même fondement que celle interdisant les concours de mini-Miss. Le législateur dispose ainsi de marges de manœuvre juridiques pour interdire cette pratique politico-religieuse profondément inégalitaire.
Il est du devoir de l'État, au nom du droit de l'enfant, de donner à ces petites filles les outils du libre choix au moment de la majorité sexuelle légale de celles-ci.
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Rappelons que la seule liberté fondamentale absolue est la liberté de conscience. Les autres libertés, comme la liberté d'expression, de circulation ou de culte, sont limitées par le respect d'autres principes fondamentaux, comme le droit à la vie, l'égalité entre hommes et femmes, l'accès à l'éducation et le maintien de l'ordre public. Aussi, la liberté de culte garantie par la Constitution ne doit en aucun cas justifier des atteintes graves aux droits de l'enfant. Aucune petite fille en France ne devrait être privée de ses droits fondamentaux, réifiée et soustraite à la promesse républicaine d'égalité des droits et des chances.
Zineb El Rhazoui est journaliste, Najwa El Haite est docteur en droit public et adjointe au maire d'Évry-Courcouronnes et Jean Baptiste Moreau est député LREM de la Creuse.
* Chiffre de l'Organisation mondiale de la santé, 2016
… est bien sûr un embrigadement précoce et une totale aberration.
Mais la République laïque a bien du pain sur la planche : n’est-ce pas tout aussi aberrant de marquer à vie les petits garçons dans leur chair, la religion imposée par leurs parents en les soumettant à la circoncision ?
Dans les deux cas on s’adresse à quel bureau ? Libertés religieuses ? Us, coutumes et traditions, avec le béret basque et le biniou breton ? Droits de l’Homme, subdivision : Droits de l’enfant ? Et re-subdivision, tel qu’on est parti : Droits de l’enfant mâle ou Droits de l’enfant femelle ?
Hopala ! J’allais oublier l’enfant non genré…
L’état d’esprit républicain évoluant tellement par les temps qui courent - et qui courent dans tous les sens - on a du mal à suivre…
Il y a les écrits originels, les écrits re"formatés", les hadith écrits sur le fait et ceux écrits de "mémoire", sans oublier les "écrits" de circonstance !
A l'origine, peut être par pudeur, les femmes portaient une "mousseline" sur les cheveux et la passait sur le bas du visage dans certaines circonstances ! Quelque soit la religion.
De même à l’époque des sultans et de leur harem.
Bien souvent les religions ont servie à "maintenir" le peuple dans une certaine rigueur... Plus tard on parlera de tyrannie et de dictateur. Mais ce fut également la raison majeur de massacres... Comme de nos jours mais désormais on parle "bavures inadmissibles" !
Reprenez "les femmes de Mouhamad" et la dérive sera flagrante.
Il existe des lois : appliquez les !
Ces problèmes doivent d'abord être solutionnés par les individus qui veulent s'intégrer.
Il est exact que la provocation existe : avec le Covid tout le monde se protège et porte un masque ! Donc... C'est le post Covid qui reposera le problème mais, à souhaiter, il faudra le solutionner avec intelligence !
... Mais ne sont pas libres de l'enlever !