Animaux morts au Kamtchatka: rôle d’algues toxiques confirmé

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Désastre écologiqueAnimaux morts au Kamtchatka: rôle d’algues toxiques confirmé

Des algues toxiques sont responsables de la mort massive d’animaux marins près des côtes de la péninsule du Kamtchatka, dans l’extrême orient russe.

Depuis septembre, des habitants du Kamtchatka ont constaté la présence d’impressionnantes quantités d’animaux marins morts sur les plages de l’océan Pacifique. (image d’illustration)

AFP

La mort massive d’animaux marins près des côtes de la péninsule du Kamtchatka, dans l’extrême orient russe, a été provoquée par des algues toxiques, selon l’académie russe des sciences. Elle écarte une origine humaine de la catastrophe.

Depuis septembre, des habitants du Kamtchatka ont constaté la présence d’impressionnantes quantités d’animaux marins morts sur les plages de l’océan Pacifique. Ils ont également souffert de brûlures et de vomissements après avoir été en contact ou près de l’eau.

Les autorités ont ouvert une enquête pour «violation des règles de gestion des substances et des déchets dangereux pour l’environnement» et «pollution marine». Mais les hypothèses d’une pollution due aux hydrocarbures ou à une décharge de pesticides à proximité ont par la suite été écartées officiellement.

Des micro-algues

La mort massive des animaux marins est survenue en raison des «effets toxiques» de micro-algues, a assuré vendredi Andreï Adrianov, vice-président de l’académie russe des sciences, lors d’une réunion en ligne vendredi présentant les derniers résultats des analyses effectuées par des scientifiques russes.

Selon Svetlana Radionova, la chef de l’agence de surveillance écologique Rosprirodnadzor, plus de 5000 examens n’ont pas permis d’établir un «impact d’origine humaine» sur la faune marine.

Plusieurs experts ont cependant affiché leur désaccord avec cette conclusion. La branche russe de Greenpeace a annoncé n’exclure aucune piste avant d’avoir eu les résultats de sa propre enquête. Les algues pourraient avoir été contaminées par une décharge d’eaux usées ou par une fuite d’engrais, a déclaré une experte de l’ONG.

«Malheureusement, les informations disponibles aujourd’hui ne confirment pleinement aucune version de la crise écologique au large du Kamtchatka», a indiqué de son côté le Fonds mondial pour la nature (WWF).

La Russie connaît régulièrement des catastrophes environnementales, à l’image de la fuite de 21’000 tonnes de carburant dans des cours d’eau en Arctique, à la fin mai, après l’affaissement d’un réservoir d’une centrale thermique près de Norilsk.

(ATS/NXP)

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