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Pour Darmanin, le Collectif contre l’islamophobie en France est « une officine islamiste » qui œuvre « contre la République »

Dans « Libération », le ministre de l’intérieur dit disposer d’éléments permettant d’acter de dissoudre cette « officine islamiste qui ne condamne pas les attentats ».

Le Monde avec AFP

Publié le 27 octobre 2020 à 03h39, modifié le 27 octobre 2020 à 08h02

Temps de Lecture 2 min.

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, à la préfecture de Bobigny (Seine-Saint-Denis), le 20 octobre 2020.

Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, maintient sa position très ferme à l’égard du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et assure, dans un entretien à Libération lundi 26 octobre soir, que le gouvernement dispose d’éléments permettant de « proposer sa dissolution ».

« C’est une officine islamiste qui invite des islamistes radicaux. C’est le cas de M. Hani Ramadan [un frère de Tariq Ramadan], il y en a d’autres, fait valoir le ministre de l’intérieur. Je ne vais pas détailler (…) ce que nous allons envoyer au CCIF, mais [cela] nous donne les moyens, effectivement, de proposer sa dissolution. »

« Cette association est une officine contre la République. Elle considère qu’il y a une islamophobie d’Etat, tout en étant subventionnée par l’Etat français puisque ses donateurs bénéficient par ailleurs de reçus fiscaux, a-t-il poursuivi, il est temps d’arrêter d’être naïf avec ces officines sur notre sol. »

M. Darmanin a proposé, la semaine dernière, la dissolution du CCIF à la suite de la décapitation d’un enseignant d’un collège des Yvelines par un Russe tchétchène de 18 ans qui lui reprochait d’avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Brahim C., le père d’une élève, avait appelé à la mobilisation contre le professeur d’histoire, Samuel Paty, et demandé d’écrire au CCIF. Pour M. Darmanin, cette vidéo était une « fatwa », une « sorte de chasse à l’homme qui ne le dit pas ».

« Combattre une idéologie, pas une religion »

Le CCIF, ajoute le ministre, « est une officine islamiste qui ne condamne pas les attentats » : « En ce qui concerne le dernier attentat, alors qu’elle est citée dans l’affaire, que M. C. la cite, donne son numéro de téléphone, elle n’appelle qu’au deuil. »

M. Darmanin souligne que le gouvernement cherche « à combattre une idéologie, pas une religion ». « Les Français musulmans [sont] les premiers à être visés par ces islamistes qui veulent étendre leur pouvoir, assure-t-il. Une très grande partie des musulmans de France sont les premiers à demander des actes forts de la part de l’Etat français. »

Dans son entretien à Libération, le ministre justifie par ailleurs les « visites domiciliaires » menées ces derniers jours auprès d’individus liés selon les autorités à la mouvance islamiste en expliquant que « c’est pour faire passer un message à la fois à nos concitoyens et aux islamistes politiques ».

D’après le ministre, « 243 » demandes « ont été faites ou sont en cours. Sur les 109 examinées à ce stade par le juge des libertés et de la détention, 93 ont été autorisées » et « sept ont donné lieu à une judiciarisation », conclut-il.

Le Monde avec AFP

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