« Il faut désamorcer cette crise » : deux musulmans français témoignent contre l’appel au boycott des produits français

 CAPTURE D'ÉCRAN

VIDÉO. Depuis les déclarations du chef de l’Etat sur le droit de caricaturer le prophète Mahomet, les appels au boycott de produits français se sont multipliés dans le monde musulman.

Depuis quelques jours, une campagne de boycott vise les produits français dans le monde musulman. Cela fait suite aux récents propos d’Emmanuel Macron lors de la cérémonie hommage à Samuel Paty, un professeur de collège décapité pour avoir montré à ses élèves les caricatures du prophète Mahomet.

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Pour répliquer, en accusant le président français d’être antimusulman, quelques pays ont lancé des appels à boycotter les produits français. Si leur impact commercial s’annonce limité, ces appels au boycott inquiètent Paris sur « le plan symbolique » en faisant apparaître la France comme un pays hostile à l’islam.

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Face à cette levée de bouclier, plusieurs musulmans de France, tentent l’apaisement. C’est le cas notamment d’Ismaïl Mounir, prédicateur et enseignant musulman interrogé rue Jean-Pierre Timbaud, dans le onzième arrondissement de Paris, à découvrir dans la vidéo ci-dessous :

« Rester unis »

Pour contrer cette tendance, Emmanuel Macron compte notamment sur les responsables musulmans français, dont ceux du Conseil français du culte musulman (CFCM), principal interlocuteur des pouvoirs publics. Pour son président Mohammed Moussaoui, les musulmans de France doivent « défendre l’intérêt » du pays face à la campagne de boycott qu’il considère comme « contre-productive » et créant de la « division » :

« Nous appelons les musulmans de France à être très vigilants et à dénoncer ce type d’appel qui tente de diviser notre société et de séparer les citoyens de confession musulmane de leurs concitoyens. (…)   Nous avons dit clairement et nous continuerons à le dire que la liberté qui autorise un caricaturiste de faire des caricatures n’oblige pas les musulmans de France à aimer ces caricatures, ils peuvent même les détester, mais rien absolument rien ne saurait justifier l’assassinat ou de porter atteinte à l’intégrité physique d’un homme parce qu’il a caricaturé. »

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Après avoir présidé deux conseils de défense à la suite de la décapitation de Samuel Paty, Emmanuel Macron devrait continuer à consulter cette semaine pour « enrichir ou améliorer » le projet de loi sur le séparatisme islamique, qui doit être présenté le 9 décembre prochain en conseil des ministres.

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