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Dans les Yvelines, la grande compromission d'élus avec l'islam radical

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Dans les Yvelines, la grande compromission d'élus avec l'islam radical

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Et si on commençait, localement, par en finir avec les petits arrangements et les grands renoncements, comme ceux qui ont cours dans les Yvelines ? Face à l’islam radical, l’actuel préfet a rompu avec les pratiques offensives de ses deux prédécesseurs, et le président LR du conseil départemental, lui, n’a pas l’air de voir d’un mauvais œil le clientélisme communautaire…

Un SMS vaut mieux qu’un long discours. À la veille du second tour des municipales de juin, des musulmans pratiquants d’une ville du Mantois ont reçu ce premier message : « Assalamoualaikoum, en votant demain nous honorons notre devoir. Dieu dit que nous sommes la meilleure des communautés car nous incitons au bien et nous réprimons le mal. Le candidat X (1) est incontestablement celui qui honorera le plus cet adage. Votons et incitons toutes nos connaissances à le faire. Allah Ihfadkoum. » Émanant d’un notable religieux de Mantes-la-Jolie, ce premier texto est suivi d’un deuxième, le lendemain, jour d’élection : « Aujourd’hui est un jour historique. Nous avons pour obligation d’ordonner le bien et réprimer le mal. X est celui qui correspond le plus à ce principe. Voter aujourd’hui est une obligation morale et religieuse. »

Ce soir-là, X, le candidat en question, pourtant novice en politique mais activement soutenu par Pierre Bédier (2), président LR du conseil départemental, a été élu à quelques centaines de voix près. Les deux SMS et le vote communautaire y auront été pour quelque chose. Ici, dans les Yvelines, politique et religion entretiennent des liaisons dangereuses…

« Abandon de l’État »

Dans ce département, ils sont pourtant quelques-uns à tenter de s’opposer à cet incestueux mélange des genres. L’un d’eux s’appelle Abdelaziz El Jaouhari. Il dirige la mosquée de Mantes-la-Ville et combat depuis plusieurs années la montée de l’intégrisme islamique. « Les premières victimes de ceux qui prônent la violence sont les musulmans eux-mêmes », commence-t-il. Ce pratiquant modéré raconte comment les mouvements les plus rigoristes ont pris le contrôle de salles de prière, en s’attaquant d’abord à la périphérie des villes. Un phénomène de grignotage.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne