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La colère des sénateurs contre la suppression des départements

Les élus déplorent la brutalité de l'annonce par Manuel Valls d'un vaste projet de réforme territoriale.

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Publié le 12 avril 2014 à 10h08, modifié le 12 avril 2014 à 13h55

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Discours de Manuel Valls au Sénat, mercredi 9 avril.

Les sénateurs n'apprécient pas d'être bousculés. Et c'est peu dire que Manuel Valls en a laissé un certain nombre « sonnés » – selon leur propre expression – après son discours devant le Sénat, mercredi 9 avril, et ses annonces sur un vaste projet de réforme territoriale.

Lire également (édition abonnés) : Article réservé à nos abonnés Incertitudes sur les modalités du « big bang » territorial

Dès la première séance de questions au gouvernement, le lendemain, les élus du Palais du Luxembourg ont répliqué en tir groupé, posant six des dix questions du jour sur ce sujet. Principal objet du conflit : la suppression des départements d'ici à 2021 et le caractère « brutal » de l'annonce, d'après le terme du sénateur socialiste de l'Aisne Yves Daudigny qui déplore qu'il n'y ait eu « aucune discussion préalable avec l'Assemblée des départements de France ».

Une idée d'autant plus inattendue que, le 18 janvier, François Hollande avait assuré, lors de ses voeux aux Corréziens, qu'il n'était « pas favorable à la suppression pure et simple » des départements.

Le projet serait en fait davantage porté par Matignon que par l'Elysée, à en croire Michel Berson, sénateur (PS) et ancien président du conseil général de l'Essonne (1998-2011). Pour bien connaître l'ancien maire d'Evry, Manuel Valls, il juge que « c'est un peu conforme à ce qu'il est, il prend toujours des décisions avec beaucoup de… vigueur. Il a voulu taper fort en disant “Moi, j'ose”, “J'achèverai la décentralisation”. Mais cela va être un exercice difficile », prévient-il.

MANUEL VALLS A CALMÉ LE JEU

Mercredi déjà, le chef du gouvernement a commencé à calmer le jeu, assurant qu'il y aurait le temps d'un « long débat ». « Nous avons six ans pour y réfléchir. Nous n'agirons pas dans la brutalité, mais ne fuirons pas non plus nos responsabilités », a-t-il plaidé dans l'Hémicycle d'une institution où 10 % des élus sont président de conseil général (35 sénateurs, dont 19 socialistes). Pour une bonne partie d'entre eux, le département demeure un échelon essentiel, du moins dans les territoires ruraux où le siège des régions apparaît trop éloignéet les communautés de communes en incapacité de récupérer toutes les compétences des conseils généraux.

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