(Agence Ecofin) - Transformer les déchets textiles en tableaux, c’est l’innovation de Marcellina Akpojotor, une peintre nigériane alliant recyclage et identité culturelle dans ses œuvres. Les tissus autrefois jetés par les couturiers sont revalorisés à travers ses portraits qui peuvent coûter jusqu’à 25 000 dollars.
Face aux défis environnementaux, entrepreneurs et artistes s’engagent de plus en plus en faveur du recyclage pour aider à la transition écologique. Au Nigéria, la peintre Marcellina Akpojotor a introduit une nouvelle tendance dans l’art, en réalisant des tableaux à partir de déchets de l’industrie textile.
Dans son atelier, la jeune femme crée des portraits en utilisant des morceaux d’Ankara (tissu), un pinceau, de la peinture acrylique et des matériaux divers. Ce tissu coloré aux multiples motifs est ancré dans l’identité culturelle du Nigéria. Le pagne est un vêtement historique vecteur de transmission des cultures. Pour l’artiste, son travail est avant tout une réflexion de cette identité culturelle.
Grâce à cette activité, les déchets issus de l’industrie textile, autrefois jetés ou brulés par les couturiers, sont désormais valorisés. Les portraits représentant la vie de famille, l’enfance, la mode, le travail, sont parfois vendus à 25 000 dollars, renseigne Reuters. Un style unique qui a attiré l’attention des galeries, où plus d’une centaine de tableaux ont déjà été vendus.
L’art de Marcellina Akpojotor contribue non seulement à réduire la pollution de l’industrie textile, mais aussi à perpétuer de manière écologique les cultures africaines dans l’art.
Aïsha Moyouzame
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.