Un pas de plus vers la légalisation de l'avortement en Argentine. C'était une promesse de campagne du président de centre-gauche Alberto-Fernandez, élu en octobre 2019.

Le projet de loi aurait dû être présenté au mois de mars dernier, mais la pandémie de Covid-19 a fortement touché l'Argentine, confinée le 20 mars, et la question de l'IVG est passée au second plan.

Le 27 octobre, Alberto-Fernandez a finalement annoncé à la radio argentine que le gouvernement est "en train de finaliser" le projet de loi pour légaliser l'interruption volontaire de grossesse jusqu'à 14 semaines, rapporte Le Figaro

En Argentine, l'avortement n'est autorisé qu'en cas de viol, de malformation du foetus, ou de danger pour la mère.

Rejet du Sénat en 2018 

En 2018, de nombreux rassemblements avaient créé une vague d'espoir en Argentine, où les manifestantes portaient un foulard vert en symbole de leur combat. En juin 2018, la chambre des députés avait approuvé de justesse la proposition de loi de légalisation de l'avortement, avec 129 voix pour et 125 contre. 

En août 2018, les sénateurs argentins, plus conservateurs que les députés, avaient finalement voté contre.

Le droit à l'IVG, un tabou en Amérique du Sud

La Campagne nationale pour le droit à un avortement légal #AbortoLegal2020 a expliqué, dans un communiqué, qu'il n'est plus possible d'attendre. 

Vidéo du jour

"Le monde se tourne vers l'Argentine. Le mouvement féministe de notre pays avance vers la construction d'une société de droits et de liberté. [...] Ces mois de pandémie ont révélé que le système de santé se sentait mis sous pression par une situation extraordinaire dans le monde et, en plus de cela, les hospitalisations pour avortement à risque en Argentine sont comptées à 50.000 par an."

Le monde se tourne vers l'Argentine.

Selon le ministère de la santé argentin, environ 355.000 femmes avortent clandestinement tous les ans, rapporte Le Monde.

En Amérique du Sud, l'avortement est autorisé, sans restriction, dans quelques pays seulement : à Cuba depuis 1965, au Guyana depuis 2006, en Uruguay depuis 2012. Au Mexique, l'avortement est légal uniquement à Mexico depuis 2007, et dans l'État de Oaxaca depuis 2019.