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Antisémitisme: le parti travailliste suspend Jeremy Corbyn après un rapport accablant

Au Royaume-Uni, le Labour a suspendu son ancien chef Jeremy Corbyn, qui n'a pas accepté toutes les conclusions d'un rapport pointant l'inaction du parti en matière d'antisémitisme.

Sur Twitter, Jeremy Corbyn (ici le 11 décembre 2019) a dit défendre une politique de tolérance zéro à l'égard de toute forme de racisme.
Sur Twitter, Jeremy Corbyn (ici le 11 décembre 2019) a dit défendre une politique de tolérance zéro à l'égard de toute forme de racisme. AP Photo/Thanassis Stavrakis
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Harcèlement, discrimination et manque de volonté de lutter contre l'antisémitisme : étrillé dans un rapport accablant sur son échec à lutter contre ce fléau, le parti travailliste britannique a reconnu ce jeudi un « jour de honte » et suspendu son ancien chef Jeremy Corbyn.

Le rapport du Comité pour l'égalité et les droits humains (HERC), un organisme indépendant, note une vingtaine d’interventions malheureuses du bureau de Jeremy Corbyn pour influencer une décision, éviter la suspension de responsables ou repousser une enquête.

La présidente par intérim du EHRC a pointé des défaillances « inexcusables » résultant d'un « manque de volonté de s'attaquer à l'antisémitisme plutôt qu'une inaptitude à le faire ». Dans son texte de 130 pages, le Comité conclut que le parti travailliste a « commis des actes illicites ». Le Labour a maintenant l'obligation légale de mettre sur pied, en accord avec la commission, un plan d'action pour y remédier d'ici au 10 décembre, faute de quoi il risque des poursuites.

Jeremy Corbyn, 71 ans, a écrit sur Facebook qu'il n'acceptait pas « toutes » les conclusions du rapport et qu'il écartait tout échec personnel dans la lutte contre ce fléau. « A la lumière de ses commentaires », le parti a « suspendu Jeremy Corbyn » et a ouvert une enquête, a annoncé un porte-parole du Labour.

« Je contesterai fermement l'intervention politique pour me suspendre », a prévenu sur Twitter Jeremy Corbyn qui assure « soutenir une politique de tolérance zéro à l'égard de toutes les formes de racisme ». Sans aller jusqu'à l'exclusion, le parti prend cependant le risque de raviver ses divisions en sanctionnant son ancien chef (de 2015 à 2020), toujours député, qui avait transformé le Labour en premier parti d'Europe en nombre de membres avec une forte popularité dans la base militante.

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