Le Pantanal, sanctuaire de biodiversité et plus grande zone humide de la planète, a subi 2856 incendies, son record mensuel depuis le début des observations en 1998. Les flammes ont dévoré en 2020 plus de 23% de la partie brésilienne de ce sanctuaire de la biodiversité, qui s'étend également du côté du Paraguay et de la Bolivie.
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Sur les dix premiers mois de l'année, 21 115 feux ont été enregistrés, plus du double que sur l'année dernière (10 025), et le pire chiffre depuis le début des relevés.
Des alertes ignorées par le gouvernement
Les experts en environnement et les ONG rendent responsable le gouvernement du président Jair Bolsonaro, climato-sceptique notoire, de ces incendies, du fait de son discours en faveur des activités d'extraction dans les aires protégées qui, selon eux, encouragent la déforestation.
«Avec l'augmentation des taux de déforestation ces dernières années, les alertes des chercheurs ont été ignorées par le gouvernement: la déforestation et les incendies vont de pair», a déclaré Mariana Napolitano, directrice scientifique du Fonds mondial pour la nature (WWF) au Brésil.
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«Après avoir déboisé la jungle, les délinquants ont mis le feu pour nettoyer la matière organique accumulée (...). A la fin du mois (octobre), avec l'arrivée des pluies, le rythme des incendies semble ralentir, mais on ne peut pas dépendre seulement des facteurs climatiques. Ce qui s'est passé pendant la saison sèche en Amazonie et dans le Pantanal ne peut se répéter», a-t-elle ajouté.