CoVid-19 : une réponse immunitaire forte pendant 5 mois

Protéines d'anticorps attaquant le coronavirus, illustration ©Getty - Science Photo Library
Protéines d'anticorps attaquant le coronavirus, illustration ©Getty - Science Photo Library
Protéines d'anticorps attaquant le coronavirus, illustration ©Getty - Science Photo Library
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L'évolution sur la durée du taux d'anticorps neutralisants anti-SARS-CoV-2 et autres actualités scientifiques.

Selon une étude parue dans la revue Science, après une infection au Covid-19 :  les anticorps persistent pendant plusieurs mois. La longévité de la réponse immunitaire est l’une des questions sans réponse de cette pandémie. Cette équipe new-yorkaise a analysé le plasma sanguin de plus de 30 000 personnes atteintes du Covid-19, entre mars et octobre. Des patients sans symptômes graves et qui n’ont pas été hospitalisés. Plus de 90% des personnes ont généré un taux élevé d’anticorps. Puis, pour se faire une meilleure idée de la durée de vie de ces anticorps, les chercheurs se sont concentrés sur les plasmas de 121 participants et les ont analysés 3 mois et 5 mois après l’apparition des symptômes. Certes, il y a une légère baisse ; mais pour la plupart d’entre eux, on observe un niveau modéré d’anticorps 5 mois plus tard.  Le test appliqué est celui de la méthode immuno-enzymatique ELISA, l’un des plus précis à ce jour. Selon l’étude, la réponse immunitaire est suffisamment forte pour neutraliser le virus, pendant plusieurs mois. Pour avoir une meilleure visibilité sur sa durée exacte, l’étude est prolongée d’un an avec le même groupe de donneurs.

20 ans de vie à bord de l'ISS

Aujourd’hui, voilà 20 ans que des humains vivent à bord de la Station Spatiale Internationale. Le 2 novembre 2000, l'américain Bill Shepherd et les russes Yuri Gidzenko et Sergei Krikalev sont les premiers astronautes à vivre et à travailler sur l’ISS. Depuis, la station n’a jamais cessé d’être occupée : 244 personnes de 19 pays se sont retrouvées enfermées dans ce vaisseau pas plus grand qu'un terrain de football. Dans ce laboratoire en orbite - sans les effets de la gravité - 3 000 études ont été menées. On peut citer l'impression 3D d'organes humains, ou encore l'étude des effets de l'espace sur le corps. Fruit de la collaboration de 15 pays, l’ISS est aussi une réussite diplomatique. Quant à son avenir, son fonctionnement est encore garanti pour la prochaine décennie.

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La Méthode scientifique
57 min

Thierry Coulhon : nouveau président du Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur

Hier, Thierry Coulhon a été nommé par décret, à la tête du Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur. Ce poste - l’un les plus importants dans l’enseignement supérieur - est resté vacant pendant un an. Ce mathématicien et professeur des Universités devient donc l’évaluateur en chef de la recherche française. Mais Thierry Coulhon est contesté par le monde académique. Une majorité de députés se sont déclarés "contre" ( 40 votes "contre" face à 34 votes favorables) mais les "contre" n’ont pas atteint les trois cinquième des suffrages exprimés. Comme Thierry Coulhon est conseiller d’Emmanuel Macron, le risque de conflits d’intérêts ou de manque d’indépendance sont évoqués.

"S'agit-il toujours d'un virus?"

Et enfin, selon une prépublication sur le site de bioRxiv, les virus géants produisent leur propre énergie. Les virus géants - ou girus, pour Giant Virus - ont été découverts en 2003. Ils sont parfois plus gros que certaines cellules bactériennes et ils détiennent des génomes qui contiennent de nombreux gènes. C’est le cas du Pandoravirus. Des chercheurs français se sont intéressés à ce spécimen. Selon eux, le Pandoravirus génère un potentiel membranaire à travers leur membrane externe. Or, pour cela, il faut produire sa propre énergie, et les virus ne sont pas censés en être capable. De plus, l’équipe a aussi identifié de nombreux gènes qui codent pour des enzymes nécessaires pour la production d’énergie. Ce pré-print n’a pas encore été validé par les pairs. Mais si c’est le cas, il va relancer un vieux débat : les virus sont-ils vivants ou non?

L'équipe