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Les meetings de Trump auraient contribué à 30 000 contaminations au Covid-19

Donald Trump
Donald Trump face à la foule d'un meeting à Opa-Locka, en Floride, le 1er novembre 2020. © Carlos Barria / Reuters
Kahina Sekkai , Mis à jour le

Une étude de chercheurs de l'université de Stanford estime que les meetings de Donald Trump ont contribué à la contamination de 30 000 personnes au Covid-19.

En extérieur ou dans un hangar aéroportuaire, tous rapprochés et peu masqués : ce sont les conditions dans lesquelles la campagne de Donald Trump a organisé des meetings depuis cet été. Officiellement, les températures des participants sont prises et des masques sont distribués, mais ces mesures ne semblent pas avoir été suffisantes : une étude menée par des chercheurs de l'université de Stanford estime que les meetings organisés entre juin et septembre ont contribué à la contamination de 30 000 personnes au Covid-19 et au décès de 700 personnes, qui n'auraient pas nécessairement assisté à un meeting. Les chercheurs en économie ont mis au point un modèle de calcul et étudié 18 meetings, comparant notamment les données sanitaires des comtés où étaient tenus les rassemblements avec ceux qui avaient des trajectoires similaires en terme de contaminations, précise le «New York Times ». 

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La Maison-Blanche a déjà, via le porte-parole Judd Deere, dénoncé «un modèle avec un biais politique basé sur de fausses suppositions pour blâmer les partisans de Trump» : «Comme l'a dit le président, le remède ne peut être pire que la maladie. Ce pays doit ouvert avec les meilleures pratiques et la liberté de choix pour limiter la propagation du Covid-19», a-t-il ajouté, reprenant l'argumentaire de Donald Trump pour justifier ses nombreux meetings, visitant jusqu'à cinq États en 48 heures. Le président américain, qui ne porte que très rarement un masque lors de ses événements publics, a été contaminé au Covid-19. Il a passé trois nuits à l'hôpital et a été traité avec un traitement expérimental, preuve selon lui que le nouveau coronavirus n'est pas si dangereux que ça et qu'il ne faut pas mettre en danger la bonne santé de l'économie à cause de lui.

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Une augmentation des contaminations après le meeting de Tulsa

Si les chiffres avancés par les chercheurs de Stanford ne sont que des projections, des données réelles existent bien : à Tulsa, dans l'Oklahoma, les autorités locales ont dénoncé une hausse des contaminations après le meeting donné par Donald Trump en juin, le tout premier depuis le début de la pandémie aux États-Unis. Le Dr Bruce Dart, le directeur du département de la santé de Tulsa, avait estimé que le rassemblement avait «probablement contribué» aux 261 contaminations recensées en une journée dans le comté de Tulsa, un record depuis le début de la crise sanitaire alors que le nombre de contaminations avait chuté de 20% entre le 28 juin et le 4 juillet. «Ces derniers jours, nous avons vu près de 500 nouveaux cas et nous avons eu plusieurs grands rassemblements il y a un peu plus de deux semaines, donc il suffit de faire le calcul», avait déclaré celui qui avait demandé le report du meeting de Donald Trump avant l'événement. 

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Au moins six cas de contaminations au Covid-19 avaient été constatés parmi l'équipe de campagne de Donald Trump après le meeting, dont Kimberly Guilfoyle, la compagne de Donald Trump Jr, le fils aîné du président américain. Herman Cain, un ancien candidat républicain à l'élection présidentielle, est décédé du Covid-19 quelques semaines après avoir assisté au rassemblement, même s'il est impossible de relier sa contamination au meeting de Tulsa, qui se déroulait dans une salle, sans obligation de port du masque.

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