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Facebook et Twitter prennent des sanctions contre des messages trompeurs de Donald Trump

«On est devant et de loin, mais ils essaient de voler l'élection. Jamais nous ne les laisserons faire. Les bulletins ne peuvent pas être déposés après la fermeture du scrutin», a tweeté Donald Trump ce mercredi.
«On est devant et de loin, mais ils essaient de voler l'élection. Jamais nous ne les laisserons faire. Les bulletins ne peuvent pas être déposés après la fermeture du scrutin», a tweeté Donald Trump ce mercredi. LIONEL BONAVENTURE / AFP

Les deux réseaux sociaux appliquent leurs nouvelles règles contre les proclamations prématurées de victoire .

Les réseaux sociaux se sont préparés à un large éventail de scénarios autour de la présidentielle américaine et aux actions à prendre pour limiter la désinformation. L'un d'entre eux se réalise : le scrutin est serré et aucun candidat ne peut encore être déclaré gagnant au matin du 4 novembre. Mais l'un d'entre eux conteste les modalités de vote et revendique prématurément la victoire.

Voilà précisément ce qu'a déclaré Donald Trump ces dernières heures, via des messages postés sur Facebook et Twitter, et une déclaration télévisée qu'il a retransmis sur ses réseaux sociaux. Facebook et Twitter ont donc pu mettre en application leurs nouvelles sanctions contre ce type de contenus trompeurs. Mais leurs règles et leurs effets diffèrent.

Avertissements sur plusieurs messages

«On est devant et de loin, mais ils essaient de voler l'élection. Jamais nous ne les laisserons faire. Les bulletins ne peuvent pas être déposés après la fermeture du scrutin !» : ce message de Donald Trump, posté vers 1 heure du matin à Washington, a été sanctionné par Twitter. Le réseau social y a appliqué un avertissement : «Une partie ou la totalité du contenu partagé dans ce Tweet est contestée et susceptible d'être trompeuse quant au mode de participation à une élection ou à un autre processus civique». Ce tweet n'apparaît plus sur les fils d'actualité des abonnés du président américain. Il peut encore être lu sur le compte de Donald Trump, mais il faut auparavant cliquer sur l'avertissement.

Facebook a également appliqué à ce contenu un message d'alerte : «les résultats définitifs peuvent différer des premiers décomptes de voix, étant donné que le dépouillement des bulletins continuera pendant plusieurs jours, voire semaines», peut-on lire. Le même avertissement est apparu sur la vidéo de la conférence de presse du président, qui a eu lieu vers 4 heures du matin. Donald Trump y assure avoir remporté l'élection présidentielle américaine 2020 et a déclaré vouloir saisir la Cour suprême pour des «fraudes». Mais contrairement à Twitter, les deux messages ne sont pas cachés.

L'avertissement sur la vidéo de la conférence de presse de Donald Trump Capture d'écran Facebook

Depuis la conférence de presse de Donald Trump, Facebook a activé une autre fonctionnalité. Tous les messages, actuels et passés, de Donald Trump et de son adversaire Joe Biden sont accompagnés d'un avertissement : «Le décomptage des voix est en cours. Il n'y a pas encore de gagnant pour les élections américaines de 2020». Ce même message s'affiche désormais en tête des fils d'actualité de tous les utilisateurs de Facebook et Instagram basés aux Etats-Unis, et ce jusqu'à nouvel ordre. Facebook s'est allié à l'agence de presse Reutersainsi qu'au consortium National Election Pool, qui regroupe les grandes chaînes infos du pays, pour diffuser les résultats officiels du scrutin.

Une batterie de mesures

Les réseaux sociaux savent qu'ils n'ont plus le droit à l'erreur depuis l'élection de 2016, marquée par des manipulations et des interférences venues de l'étranger. Tous ont adopté des batteries de mesures et mis à jour leurs règlements de modération pour agir au plus vite contre tout contenu pouvant tromper les électeurs. Twitter n'accepte plus les publicités politiques depuis un an. Facebook les a suspendues à une semaine du scrutin et jusqu'à nouvel ordre, tout comme Google.

Mark Zuckerberg déclarait la semaine dernière craindre des troubles civils si les résultats de la présidentielle étaient serrés. Le réseau social a pris des mesures ces dernières semaines en bannissant de sa plateforme les mouvements les plus dangereux, comme les milices armées pro-Trump ou bien les complotistes de Qanon. Ses algorithmes ne proposent plus de rejoindre des groupes de discussion autour de la politique. Et Facebook dispose d'outils permettant de stopper en urgence la propagation de messages pouvant troubler l'ordre civil. Il se dit prêt à les utiliser en cas de besoin.

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17 commentaires
  • Grouchy_

    le

    La fake news, c'est imaginer que les forces de l'ordre puisse aller chercher personnellement Trump pour le sortir de la Maison Blanche. Un président quitte la Maison Blanche en même temps que les personnes de son équipe. Il n'est nul besoin d'une intervention externe.

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