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Après San Francisco, Portland interdit l'utilisation de la reconnaissance faciale par la police

La technologie de reconnaissance faciale d'Amazon.

La technologie de reconnaissance faciale d'Amazon. - DAVID MCNEW / AFP

Portland, dans le Maine, vient s'aligner dans une série de villes américaines, de Boston à Oakland en passant par San Francisco, qui ont choisi de bannir le recours à la reconnaissance faciale chez les forces de police et agences gouvernementales.

Portland prend position sur la reconnaissance faciale. La ville américaine du Maine a choisi de bannir l'utilisation de cette technologie par les forces de police, relate le média local Bangor Daily News. Elle va par ailleurs un cran plus loin que les villes ayant adopté une interdiction similaire, dont Boston, Oakland et San Francisco.

Les dispositions votées s'accompagnent en effet de sanctions concrètes, donnant droit aux particuliers à une rétribution de 100 à 1.000 dollars américains s'ils constatent une utilisation indue de cette technologie par les forces de l'ordre, pour exercer toute forme de surveillance.

Enfreindre cette nouvelle règle peut par ailleurs constituer un motif de licenciement ou de suspension pour les policiers de la ville. Ces nouvelles mesures ne pourront pas être révoquées avant au moins cinq ans.

L'utilisation de la reconnaissance faciale par le secteur privé n'est, elle, pas affectée. La ville américaine de Portland, dans l'Oregon cette fois-ci, est pour sa part allée jusqu'à interdire le recours à la reconnaissance faciale par les entreprises privées pour la surveillance d'espaces publics.

Bientôt un cadre légal national

En mai 2019, San Francisco fut la première ville américaine à interdire l'utilisation de la reconnaissance faciale par la police.

"La propension de cette technologie de reconnaissance faciale à mettre en danger les droits civils et les libertés civiques contrebalance de manière importante ses soi-disant bénéfices", relevait à l'époque la décision, estimant que cette technologie allait "exacerber l'injustice raciale et menacer la capacité à vivre libre de toute surveillance permanente par le gouvernement".

En juin, les membres démocrates du Congrès américain ont présenté un projet de loi voué à instaurer l'interdiction de la reconnaissance faciale à l'échelon fédéral, et pour tous les organismes fédéraux en charge de l'application de la loi.

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech