En anthropologie, on a coutume de considérer que la chasse préhistorique était une activité réservée aux hommes tandis que les femmes s’occupaient de la cueillette. “Or, une nouvelle étude un peu provocatrice remet en cause cette manière de penser”, prévient Gizmodo.

Ces travaux, dirigés par l’anthropologue Randy Haas de l’université de Californie à Davis, ont été jugés suffisamment novateurs pour que Science Advances, la revue à comité de lecture qui les publie, les mette à la une de son édition du 4 novembre.

Quand, en 2018, les archéologues ont découvert des os humains dans une fosse funéraire d’un site préhistorique au Pérou, ils ont été impressionnés par la quantité et la nature des outils – des pointes de fer en métal, des projectiles en pierre et des lames – empilés et enterrés aux côtés de la personne. Tout semblait indiquer qu’il s’agissait d’un chasseur de haut rang. “Tout le monde le décrivait comme un [grand] chef, un homme grand et fort”, se souvient l’archéologue et premier auteur, interrogé par Science.

Mais le bioarchéologue Jim Watson, de l’université de l’Arizona, a noté que les os étaient particulièrement minces et légers. Pour lui, ce grand chasseur pouvait tout aussi bien être une femme. Avec Randy Haas et d’autres collègues, ils ont alors procédé à une série d’analyses des os et des dents ainsi que de protéines qu’on peut y trouver, en plus d’une datation au carbone.

Le sexe biologique identifié

“Leurs résultats