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Dans les archives de Match - Avec Hitchcock, dans les coulisses de "Psychose"

Clément Mathieu , Mis à jour le

Il y a 60 ans, Alfred Hitchcock se confiait à Match, à l’occasion de la sortie de « Psychose »... Avec Rétro Match, suivez l’actualité à travers les archives de Paris Match.

Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960. © Hulton Archive / Getty Images
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Janet Leigh et Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Janet Leigh et Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960. © Silver Screen Collection / Getty Images
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Janet Leigh sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Janet Leigh sur le tournage de « Psychose », en 1960. © John Springer Collection / Getty Images
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Janet Leigh et John Gavin sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Janet Leigh et John Gavin sur le tournage de « Psychose », en 1960. © MARY EVANS/SIPA
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Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960. © Sunset Boulevard / Getty Images
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Janet Leigh, Alfred Hitchcock et John Gavin sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Janet Leigh, Alfred Hitchcock et John Gavin sur le tournage de « Psychose », en 1960. © Sunset Boulevard / Getty Images
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Alfred Hitchcock et Janet Leigh sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Alfred Hitchcock et Janet Leigh sur le tournage de « Psychose », en 1960. © George Rinhart / Getty Images
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Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960. © RONALDGRANT/MARY EVANS/SIPA
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Le sinistre et fameux manoir de la famille Bates, dans « Psychose », en 1960.
Le sinistre et fameux manoir de la famille Bates, dans « Psychose », en 1960. © George Rinhart / Getty Images
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Alfred Hitchcock et Anthony Perkins sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Alfred Hitchcock et Anthony Perkins sur le tournage de « Psychose », en 1960. © MARY EVANS/SIPA
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Anthony Perkins sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Anthony Perkins sur le tournage de « Psychose », en 1960. © Sunset Boulevard / Getty Images
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Alfred Hitchcock et Janet Leigh sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Alfred Hitchcock et Janet Leigh sur le tournage de « Psychose », en 1960. © Sunset Boulevard / Getty Images
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Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960. © RONALDGRANT/MARY EVANS/SIPA
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Anthony Perkins sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Anthony Perkins sur le tournage de « Psychose », en 1960. © ullstein bild Dtl. / Getty Images
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Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960. © RONALDGRANT/MARY EVANS/SIPA
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Alfred Hitchcock et Janet Leigh sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Alfred Hitchcock et Janet Leigh sur le tournage de « Psychose », en 1960. © Sunset Boulevard / Getty Images
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La terrible scène de la douche de « Psychose »...
La terrible scène de la douche de « Psychose »... © Sunset Boulevard / Getty Images
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Janet Leigh sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Janet Leigh sur le tournage de « Psychose », en 1960. © Bettmann / Getty Images
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Alfred Hitchcock lors de la promotion de « Psychose » à Paris, en 1960.
Alfred Hitchcock lors de la promotion de « Psychose » à Paris, en 1960. © Bettmann / Getty Images
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« Personne… vraiment personne… ne sera admis dans la salle après le début de chaque séance de "Psychose" d’Alfred Hitchcock… »
« Personne… vraiment personne… ne sera admis dans la salle après le début de chaque séance de "Psychose" d’Alfred Hitchcock… » © Movie Poster Image Art / Getty Images
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Alfred Hitchcock lors de la promotion de « Psychose » à Paris, en 1960.
Alfred Hitchcock lors de la promotion de « Psychose » à Paris, en 1960. © Bettmann / Getty Images
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Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960. © Hulton Archive / Getty Images
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Janet Leigh et Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Janet Leigh et Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960. © Silver Screen Collection / Getty Images
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Janet Leigh sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Janet Leigh sur le tournage de « Psychose », en 1960. © John Springer Collection / Getty Images
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Janet Leigh et John Gavin sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Janet Leigh et John Gavin sur le tournage de « Psychose », en 1960. © MARY EVANS/SIPA
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Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960. © Sunset Boulevard / Getty Images
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Janet Leigh, Alfred Hitchcock et John Gavin sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Janet Leigh, Alfred Hitchcock et John Gavin sur le tournage de « Psychose », en 1960. © Sunset Boulevard / Getty Images
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Alfred Hitchcock et Janet Leigh sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Alfred Hitchcock et Janet Leigh sur le tournage de « Psychose », en 1960. © George Rinhart / Getty Images
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Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960. © RONALDGRANT/MARY EVANS/SIPA
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Le sinistre et fameux manoir de la famille Bates, dans « Psychose », en 1960.
Le sinistre et fameux manoir de la famille Bates, dans « Psychose », en 1960. © George Rinhart / Getty Images
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Alfred Hitchcock et Anthony Perkins sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Alfred Hitchcock et Anthony Perkins sur le tournage de « Psychose », en 1960. © MARY EVANS/SIPA
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Anthony Perkins sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Anthony Perkins sur le tournage de « Psychose », en 1960. © Sunset Boulevard / Getty Images
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Alfred Hitchcock et Janet Leigh sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Alfred Hitchcock et Janet Leigh sur le tournage de « Psychose », en 1960. © Sunset Boulevard / Getty Images
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Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960. © RONALDGRANT/MARY EVANS/SIPA
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Anthony Perkins sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Anthony Perkins sur le tournage de « Psychose », en 1960. © ullstein bild Dtl. / Getty Images
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Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Alfred Hitchcock sur le tournage de « Psychose », en 1960. © RONALDGRANT/MARY EVANS/SIPA
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Alfred Hitchcock et Janet Leigh sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Alfred Hitchcock et Janet Leigh sur le tournage de « Psychose », en 1960. © Sunset Boulevard / Getty Images
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La terrible scène de la douche de « Psychose »...
La terrible scène de la douche de « Psychose »... © Sunset Boulevard / Getty Images
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Janet Leigh sur le tournage de « Psychose », en 1960.
Janet Leigh sur le tournage de « Psychose », en 1960. © Bettmann / Getty Images
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Alfred Hitchcock lors de la promotion de « Psychose » à Paris, en 1960.
Alfred Hitchcock lors de la promotion de « Psychose » à Paris, en 1960. © Bettmann / Getty Images
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« Personne… vraiment personne… ne sera admis dans la salle après le début de chaque séance de "Psychose" d’Alfred Hitchcock… »
« Personne… vraiment personne… ne sera admis dans la salle après le début de chaque séance de "Psychose" d’Alfred Hitchcock… » © Movie Poster Image Art / Getty Images
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Alfred Hitchcock lors de la promotion de « Psychose » à Paris, en 1960.
Alfred Hitchcock lors de la promotion de « Psychose » à Paris, en 1960. © Bettmann / Getty Images
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Avant toute chose, nos excuses aux lecteurs des années 1960. Il y a 60 ans, Match ne prenait pas encore les précautions de notre époque avec les « spoilers ». Ainsi, dans son numéro 605, daté 12 novembre 1960, annonçant la sortie en France de « Psychose » d’Alfred Hitchcock, notre magazine révélait la disparition d’un personnage clé à mi-chemin du film… On ne répétera pas l'erreur, même si nous espérons tout de même que les lecteurs de 2020 ont vu un classique aussi important.

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Quoi qu’il en soit, quelques numéros plus tôt, Match rencontrait Alfred Hitchcock pour évoquer son nouveau film, son succès, son inspiration, ainsi que l'incroyable campagne de promotion orchestrée par le cinéaste, basée sur une curiosité : exiger que le public soit à l’heure en salle...

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Voici le reportage consacré à la sortie de «Psychose» d'Alfred Hitchcock, tel que publié dans Paris Match en 1960…

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Découvrez Rétro Match, l'actualité à travers les archives de Match...


Paris Match n°597, 17 septembre 1960

 

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Hitchcock cette fois fait trop peur… mais tout le monde va voir son film

Par François Herbert

Hitchcock montre son film mystère et stupéfie les directeurs de salle des U.S.A. : le public du cinéma, que la TV leur avait volé, revient faire queue pour « Psycho » record du monde d'horreur et de suspense.

Il pleut à Broadway et l'on fait queue sur le trottoir, devant le cinéma « Baronet ». Et aussi devant le « De Mille ». Pour la première fois depuis l'apparition de la TV, le public perdu du grand écran est redescendu dans la rue. Il consent à piétiner sous la pluie. Et il écoute sans se plaindre une voix qui le martyrise, celle d'Hitchcock, l'homme-des films à suspense qui vient de battre avec « Psycho » son record d'horreur. La voix sort d'un Hitchcock en carton pâte, grandeur nature, qui clame par le moyen d'un microsillon caché à l'intérieur : « N'ayez pas peur de l'agent de police devant le guichet : il n'est là que pour vous empêcher d'entrer après le début de la séance... »

Les victimes à 2 dollars le fauteuil ne bronchent pas. « Je vous fais attendre, reprend la voix, mais vous n'en apprécierez que mieux vos fauteuils tout à l'heure... “Psycho” est un film révolutionnaire : il ne faut pas voir la fin avant le début… » Puis un brouhaha s'annonce derrière les portes du sanctuaire : c'est le peuple de ceux qui ont vu — et tremblé d'horreur.

Ils sont autorisés à sortir. La voix du maître et son œil de carton les surveillent jusqu’au dernier moment. « Ne révélez pas la fin de notre film à ceux qui attendent, s’écrie-t-elle. Nous n'en avons pas de rechange !... Et Hitchcock ajoute, impératif : Personne, Pas même le président des Etats-Unis, ne sera admis après le début de la séance. Même pas la reine d'Angleterre. Que Dieu garde la reine! »

Le public new-yorkais ainsi traité s'est rendu sans condition : la recette brute réalisée par « Psycho », film de terreur et de suspense sorti du cerveau d’ Hitchcock, était, le 26 août, de 875 millions d’anciens francs après 12 semaines de projection. Ce qui ne s'est jamais vu, et donne à penser que le film « fera », pour les U.S.A, seulement, cinq milliards. Un porte-parole de la Paramount déclare : Dans le district de New York, 41 % des spectateurs de cinéma ont vu « Psycho ». La revue spécialisée « Variety » annonce : « Psycho » en deuxième position après « Ben Hur » (qui a coûté quinze fois plus cher).

Hitchcock approche une tasse de thé de son visage de Bébé Cadum, sourit et déclare avant de boire une gorgée : « Je reçois des télégrammes enthousiastes de tous les coins des U.S.A. : les directeurs de salle me remercient du rôle que je joue en lançant “Psycho” de cette manière. Mais en toute objectivité je dois faire remarquer que ma participation est tout de même intéressée... »

Au début, les spécialistes des services « distribution » de la Paramount étaient contre le projet d'Hitchcock : obliger les spectateurs à arriver au cinéma à l'heure, comme au théâtre. « J'ai insisté là-dessus parce que l'histoire sera franchement incompréhensible si l'on arrive en pleine séance. On n'entame pas un roman à la page 125. Je voudrais voir disparaître la phrase classique du spectateur qui déclenche son fauteuil à ressort : “C'est ici qu'on est arrivé”. Et, petit à petit, mon idée est devenue un “truc” de publicité”. »

Hitchcock était producteur de son film, en même temps que metteur en scène. Après une nuit de travail passée devant le « découpage » au milieu de ses collaborateurs, il s'écrie : « Il est évident que tout s'écroulera si les spectateurs connaissent la fin ! » Et il va voir les gens de la Paramount qui distribueront le film . Ceux-ci rétorquent : « Impossible ». Il faut déjà un tour de force pour arracher les spectateurs de leur écran de TV et les amener dans la salle...

 

Hitchcock auteur et producteur a trouvé aussi l’argument publicitaire 

Comment les obliger à respecter un horaire ? «Qu'on mette un agent à la porte pour les empêcher d'entrer après le début», répond froidement Hitchcock. « Absurde, “ils” vont montrer les dents… » poursuivent les cerveaux de la Paramount. Alors Hitchcock, patient — et logique : « C'est à nous, messieurs, de leur expliquer que c'est pour leur bien, et ils seront de cet avis ». Déjà auteur et producteur, Hitchcock vient d'avoir aussi du génie pour le service « publicité ».

La Paramount accepte à contrecœur et commence une inhabituelle « opération psycho ». Le maître refuse de révéler aux journalistes quel film il tourne. Interdiction aux vedettes comme aux techniciens de communiquer un résumé du sujet. Pas de projection pour la presse avant la sortie commerciale en exclusivité.

Les préposés à la publicité de la Paramount se rongent les ongles. Ils doivent en outre batailler contre les directeurs de salle qui, eux, « connaissent le public » et refusent cette politique de silence. « Cette idée mène à la faillite », s'écrient ces derniers sur tous les tons. Beaucoup suggèrent qu’on mette au moins au même programme un autre film pour faire passer l'Hitchcock. Mais Paramount tient bon. Et si l'on ne parle pas du film, on parle beaucoup du fait qu'on n'en parle pas.

Le dernier tour de manivelle est donné. Voici venue l'heure de la campagne publicitaire. Dans les journaux, seulement le nom du film : « Psycho » et celui d’Hitchcock. C’est tout. On fait donner ensuite la voix du maître bien connue parce qu'il y a une « série Hitchcock » hebdomadaire à la TV : une suite ininterrompue de courts métrages de suspense. Ecoutez un disque publicitaire : « Un speaker : “Voici une femme qui vient de voir un western”. Silence. Hitchcock : “Vous voyez ? Rien. Voici maintenant une femme qui vient de voir Psycho. Long hurlement de terreur, catégorie féminine. Hitchcock : “Merci, madame!” » Et ainsi de suite.

Le film sort et tout le monde est là vingt minutes avant l'heure. C'est le miracle. On enregistre de nombreux cas où les spectateurs vont remercier la direction parce qu'elle les a obligés à respecter l'horaire. A Chicago, un homme achète une place, s'absente, revient trois minutes après le début de la séance avec une valise. « Faites une exception, je vous en supplie, s'écrie-t-il, j'ai payé ma place. Je prends l'avion pour New York juste après la séance...»

Le directeur est inflexible. Il a raison. L'homme-qui-prend-l'avion-de- New York est le reporter d'un grand journal de Chicago qui a reçu mission de forcer la consigne. A New York, la Paramount décide brusquement de passer le film dans les salles de banlieue en même temps que dans les deux grandes salles d'exclusivité du Centre. Et la recette de celles-ci ne baisse pas : On avait calculé que les seuls touristes en visite à New York suffiraient à les remplir.

« J’ai voulu tourner “Psycho”, dit Hitchcock, parce que c'était une très bonne histoire ». L'histoire est un roman de Bloch Sen dont Hitchcock a acheté les droits. Et Bloch Sen avait puisé son thème dans un fait divers épouvantable. En novembre 1957, on arrête à Plainfield (Wisconsin) un certain Eddie Gein. Il a fusillé une barmaid. La police fouille chez lui et trouve les débris de dix cadavres, des peaux humaines tannées, et un carton contenant un choix de nez humains naturalisés.

Avec ces débris, les psychiatres - aux anges - reconstituent l'horrible puzzle de la vie psychique d'Eddie Gein. Ils concluent que ce Gein aimait trop sa mère, qui le tyrannisait de son vivant. Il voulait la ressusciter sous la forme des cadavres de femmes qu'il tuait, ou qu'il volait dans les cimetières.

C'est là-dessus que Hitchcock, après Bloch Sen, a construit son histoire. Le héros, qui n'est autre que le séduisant Tony Perkins (bientôt le jeune premier de « Aimez-vous Brahms ? »), a besoin de cadavres pour ressusciter sa mère. Hitchcock lui en fournit deux, en toute horreur. « Je crois que j'ai surtout fait preuve de hardiesse en osant supprimer un de mes personnages principaux, au cours de trente minutes de projection, dit Hitchcock. Cela ne se fait jamais. »
« Accepteriez-vous que vos petits enfants voient le film ? » demande-t-on à Hitchcock. Réponse : « Bien sûr. Pour l'excellente raison que les enfants sont nourris de contes de fées, qu'ils trouvent très intéressants. Je ne connais rien de plus sanguinaire, de plus morbide que le Chaperon Rouge : “Que vous avez de grandes dents, grand-mère !” dit la petite au loup qui a déjà tué la vieille Quelle horreur! Quelle image! Le loup assassin déguisé avec des sous vêtements de l'autre sexe. Assasinat, cannibalisme, infanticide. Et c'est Perrault. Regardez Grimm deux amours d'enfants, Hansel et Gretie, jettent une vieille femme — la sorcière, il est vrai — dans la fournaise où elle brûle... Les enfants verraient dans mon film un conte de fées... »

La « Légion de la décence », organisme catholique, donne à « Psycho » la cote « B ». Cote B : « Suscite des réserves morales. » Le film a été soumis au « Johnson Office » qui est l'organisme d’auto censure d'Hollywood. L'office a fait des recommandations, dont Hitchcock a tenu compte dans son découpage. L'Angleterre et L'Australie ont demandé certaines coupures, qui ont été faites. Elles n'étaient pas suffisantes, ou bien ce n'était pas les bonnes coupures. Car hier la police de San Francisco a arrêté un homme qui a avoué avoir commis son troisième crime après avoir vu « Psycho »...


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