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Une cérémonie religieuse "surréaliste" sur la tombe d'Arthur Rimbaud pour l'anniversaire de sa mort

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Depuis 2014, un prêtre orthodoxe organise chaque année un office religieux sur la tombe de Rimbaud, au cimetière Boutet de Charleville-Mézières, pour l'anniversaire de la mort du poète, décédé le 10 novembre 1891.

Cérémonie religieuse sur la tombe d'Arthur RImbaud, le 10 novembre, jour-anniversaire de sa mort Cérémonie religieuse sur la tombe d'Arthur RImbaud, le 10 novembre, jour-anniversaire de sa mort
Cérémonie religieuse sur la tombe d'Arthur RImbaud, le 10 novembre, jour-anniversaire de sa mort © Radio France - Alexandre Blanc

En vêtements liturgiques, encensoir en main, devant un pupitre installé à côté du caveau familial des Rimbaud, dans le cimetière Charles-Boutet de Charleville-Mézières, le prêtre de l'Eglise catholique orthodoxe de France Vincent Tanazacq prie pour Arthur Rimbaud, sa mère Vitalie, ses sœurs Vitalie et Isabelle, son frère Frédéric et son professeur Georges Izambard.  

5 personnes sont venues assister à la cérémonie que Vincent Tanazacq donne chaque année depuis 2014, le 10 novembre, date-anniversaire de la mort du poète carolomacérien décédé en 1891. "C'est surréaliste", s'amuse Jean-Charles. "Rimbaud écrivait quand même « Merde à Dieu », sur les bancs des églises de Charleville !" 

Cérémonie religieuse sur la tombe d'Arthur RImbaud, le 10 novembre, jour-anniversaire de sa mort
Cérémonie religieuse sur la tombe d'Arthur RImbaud, le 10 novembre, jour-anniversaire de sa mort © Radio France - Alexandre Blanc

"Merde à Dieu"

Rimbaud, anti-religion. Ça ne gêne pas le prêtre Vincent Tanazacq qui l'attribue notamment au grand bigotisme de Vitalie Rimbaud, la mère du poète qui reçut une éducation religieuse : "ça donnait forcément envie de se sauver". Le représentant de l'Eglise catholique orthodoxe évoque aussi le rejet de l'institution catholique. "C'était la détestation du fait religieux à cause du clergé et du cléricalisme. Et je l'approuve !", confesse le prêtre.  

Rimbaud le converti

Vincent Tanazacq parle de Rimbaud comme d'un "saint laïc", qui a souffert dans sa chair. Amputé d'une jambe, Arthur Rimbaud aurait fini par se convertir sur son lit de mort. Cette tardive entrée dans la foi, qui n'eut pour seul témoin qu'Isabelle, la sœur du poète, est sujet à controverses. 

"Il est resté à l'hopital de la Timone, à Marseille, plusieurs mois avant d'y mourir. Il a eu le temps de faire son travail intérieur", estime le prêtre orthodoxe. "Il suffit d'ailleurs que la conversion dure trente secondes et l'affaire est classée", sourit Vincent Tanazacq.  

Cérémonie religieuse sur la tombe d'Arthur RImbaud, le 10 novembre, jour-anniversaire de sa mort
Cérémonie religieuse sur la tombe d'Arthur RImbaud, le 10 novembre, jour-anniversaire de sa mort © Radio France - Alexandre Blanc

Cette année, impossible de prolonger la cérémonie au « Dernier Sou », le bistrot juste à côté du cimetière, fermeture des cafés oblige. "L'année prochaine, il faut qu'on prévoit des tréteaux, du vin rouge et de la bière", promet le prêtre.  

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