Ils vivent dans les abysses de nos océans – à plus de 2 kilomètres de profondeur – et se distinguent par leurs très longs et très fins tentacules : les calmars à longs bras, aussi appelés calmars araignées, sont une espèce dont on sait encore très peu de choses. Le 11 novembre 2020, la revue scientifique à comité de lecture PLOS One a dévoilé une étude sur ces créatures très rares, dont plusieurs spécimens ont été observés pour la toute première fois dans les profondeurs de la Grande Baie australienne, rapporte New Scientist. Des images (étrangement apaisantes) de ces spécimens ont été dévoilées, comme le montre par exemple la vidéo du Guardian en illustration de cet article.
Seule “une douzaine” d’individus de cette espèce ont été observés autour du globe depuis sa découverte officielle, dans les années 1990, rappelle PLOS One, qui précise :
Ces images nous ont permis de décrire son habitat à une échelle fine, sa couleur in situ, et divers comportements comme le pli [des tentacules] en coude à l’horizontale, ou l’enroulement des filaments distaux – cela n’avait jamais été observé jusqu’à présent. Ces observations viennent affiner notre connaissance de cette espèce rare et fascinante.”
C’est le Commonwealth Scientific and Industrial Research Organisation (CSIRO), organisme gouvernemental australien pour la recherche scientifique, qui a repéré ces spécimens. “Quand je les ai vus, j’ai su exactement de quoi il s’agissait, probablement parce que je suis une geek des profondeurs océaniques”, confie Deborah Osterhage, membre du CSIRO, au magazine New Scientist. Les découvertes de ces scientifiques sont un pas en avant pour l’étude de la faune abyssale.
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L’indépendance et la qualité caractérisent ce titre né en 1821, qui compte dans ses rangs certains des chroniqueurs les plus respectés du pays. The Guardian est le journal de référence de l’intelligentsia, des enseignants et des syndicalistes. Orienté au centre gauche, proeuropéen, il se montre très critique vis-à-vis du gouvernement conservateur.
Contrairement aux autres quotidiens de référence britanniques, le journal a fait le choix d’un site en accès libre, qu’il partage avec son édition dominicale, The Observer. Les deux titres de presse sont passés au format tabloïd en 2018. Cette décision s’inscrivait dans une logique de réduction des coûts, alors que The Guardian perdait de l’argent sans discontinuer depuis vingt ans. Une stratégie payante : en mai 2019, la directrice de la rédaction, Katharine Viner, a annoncé que le journal était bénéficiaire, une première depuis 1998.