À partir de ce jeudi 29 octobre à minuit, et jusqu'au 1er décembre au moins, la France entre dans une nouvelle période de confinement. C'est ce qu'a annoncé le chef de l'État, Emmanuel Macron, ce mercredi soir, dans une allocution télévisée.
L'objectif est d'enrayer la deuxième vague de la pandémie de Covid-19, qui sera "sans doute plus dure et mortelle que la première", au printemps dernier, a prévenu le président de la République. Ce 27 octobre, 527 personnes sont décédées du nouveau coronavirus, un record depuis le mois d'avril. Le nombre de contaminations a explosé, avec une moyenne de 30.000 nouvelles contaminations quotidiennes. Ce 29 octobre, le ministre de la Santé Olivier Véran a estimé que "un million de Français" sont actuellement porteurs du nouveau coronavirus.
"Restez au maximum chez vous. Respectez les règles [...]", a appelé Emmanuel Macron. "La réussite dépend du civisme de chacune et chacun d'entre nous". Ces nouvelles mesures restrictives seront réévaluées tous les quinze jours, et pourront être modifiées.
Reconfinement du 29 octobre à minuit au 1er décembre 2020
À nouveau, la plupart des sorties sont interdites, à part pour se rendre au travail ou en cours, à un rendez-vous médical, pour un motif familial impérieux, promener son animal de compagnie, ou prendre l'air, a précisé le président de la République. Après le weekend de la Toussaint, les déplacements entre régions seront interdits.
Toute sortie devra se faire avec une attestation de déplacement dérogatoire, imprimée, recopiée ou téléchargée sur son smartphone. Pour les travailleurs, un justificatif de déplacement professionnel est prévu. Pour les parents ou personnes accompagnant un mineur à l'école ou en cours, un justificatif de déplacement scolaire a été mis en place.
Mais cette fois, l'économie ne sera pas à l'arrêt totalement. À ce titre, ce nouveau confinement s'avère plus léger que le premier. Par exemple, les écoles, collèges et lycées resteront ouverts, ainsi que des services publics (Pôle Emploi, Poste), et les entreprises ne pouvant prétendre au télétravail (agricoles, usines, etc), continueront à fonctionner. Les marchés, parcs et jardins, resteront également accessibles au public.
Cependant, les bars et restaurants sont fermés jusqu'au 1er décembre. Tandis que les magasins "non-essentiels" doivent fermer leurs portes pour au moins quinze jours, à compter de ce 29 octobre à minuit.
Des contrôles auront lieu auprès des automobilistes et des piétons par des forces de l'ordre, et toute sortie non-justifiée ou interdite constatée donnera lieu à une amende de 135 euros. Elle passe de manière forfaitaire à 200 euros en cas de récidive sous quinze jours, et peut atteindre 1500 euros si le contrevenant est cité devant le tribunal de police. En cas de trois violations constatées dans un délai de 30 jours, le peine encourue va jusqu'à six mois de prison et 3750 euros d'amende.
Papier mis à jour le 29 octobre 2020
Reconfinement : ce qu'on n'a plus le droit de faire
- Sortir sans justificatif
Pour chaque sortie du domicile, il faut télécharger, remplir et imprimer, ou recopier à la main, à l'aide d'un stylo indélébile, l'attestation de déplacement dérogatoire mise en place par les autorités. Elle pourra également être téléchargée sur smartphone. À cette heure, elle n'a pas encore été dévoilée.
- Se rendre chez un ami ou un proche, sauf s'il s'agit d'un proche dépendant.
Les réunions familiales et amicales sont interdites.
- Retrouver un ou plusieurs amis dans la rue, même pour faire du sport ou discuter.
- Aller au bar ou au restaurant
Ces établissements sont fermés jusqu'au 1er décembre au moins.
- Se déplacer entre régions
Après le weekend de la Toussaint, il ne sera plus possible de le faire.
- Se rendre à une convocation administrative
- Participer à une activité de service publique
- Se rendre à l'étranger hors Union européenne
Ce 28 octobre, Emmanuel Macron a annoncé que les frontières européennes resteront ouvertes, mais que les frontières extérieures seront fermées à partir du 1er novembre. Seuls les déplacements pour motif impérieux, professionnel ou personnel, seront autorisés. Les personnes s'apprêtant à revenir sur le territoire français devront fournir la preuve d'un test négatif réalisé dans les 72 heures avant leur retour, ou en subiront un à leur arrivée.
Reonfinement : ce que l'on a encore le droit de faire
- Se rendre au travail, si le téléravail n'est pas possible.
Ce 28 octobre, Emmanuel Macron a appelé à un "recours généralisé" au télétravail pour cette nouvelle période de confinement. Cependant, l'économie ne sera pas totalement à l'arrêt : les usines, chantiers et exploitations agricoles demeurent ouverts.
- Se rendre à l'école, au collège, au lycée
Tous ces établissements vont rester ouverts, de même que les crèches. Emmanuel Macron a annoncé que les "protocoles sanitaires y seront renforcés". Le port du masque devient obligatoire pour les enfants dès l'âge de 6 ans.
- Se rendre à la fac
Si les cours magistraux et travaux dirigés des études post-bac vont se dérouler à distance, les étudiants peuvent se rendre dans leur établissement d'étude pour plusieurs raisons : pour accéder à la bibliothèque, sur rendez-vous, pour assister à des cours nécessitant l'utilisation de matériel spécifique, ou pour réaliser des recherches ne pouvant être faites en télétravail.
- Se rendre dans un magasin alimentaire de proximité, au bureau de tabac, tous les établissements dont l'ouverture est encore autorisée.
Retrouvez la liste des enseignes ouvertes et des enseignes fermées pendant ce nouveau confinement. Veillez à respecter les mesures d'hygiène et une distance de sécurité d'au moins un mètre entre chaque personne.
- Se rendre dans des établissements de services publics accueillant du public
Contrairement au premier confinement, certains services publics restent ouverts, comme la Poste ou Pôle Emploi.
- Effectuer des achats de fournitures nécessaires à l'activité professionnelle
Sont également autorisés les achats de première nécessité dans des établissements dont les activités demeurent autorisées.
- Se déplacer pour un motif de santé
Cela comprend : aller chez le médecin, à la pharmacie, se rendre à l'hôpital ou aux urgences. Il est aussi possible d'accompagner un proche dépendant chez le médecin.
- Se promener
Comme lors du premier confinement, il est autorisé de sortir se promener dans un rayon d'un kilomètre autour de chez soi, pendant une heure, une fois par jour.
- Aller dans un parc ou un jardin public
Ce 29 octobre, le gouvernement a annoncé que les parcs et jardins publics resteront ouverts.
- Aller au marché
Ce 29 octobre, le gouvernement a annoncé que marchés resteront ouverts.
- Accompagner son enfant à l'école ou en cours
À ce titre, un justificatif de déplacement scolaire a été créé.
- Récupérer et déposer ses enfants en cas de garde alternée
Cela est considéré comme un motif familial impérieux. Il faudra cependant respecter respecter les gestes-barrières.
- Se rendre chez un proche dépendant ou vulnérable
Cela est considéré comme un motif familial impérieux. Là aussi, il faut respecter les gestes-barrières.
- Rendre visite à ses proches en Ehpad ou maison de retraite
Contrairement au premier confinement, les visites en Ehpad et maisons de retraite sont autorisées, pour éviter l'isolement des seniors en fin de vie. Mais ces visites devront se faire dans le respect des gestes-barrières.
- Faire du sport seul(e) dans la rue
Il est possible de pratiquer une activité sportive dans un rayon d'un kilomètre autour de chez soi, durant une heure maximum, et seul.e.
- Promener son animal
Là aussi, dans un rayon d'un kilomètre autour de chez soi, pour une durée maximum d'une heure.
Pendant ce deuxième confinement, les cimetières restent ouverts. Les obsèques funéraires peuvent être suivis par un maximum de trente personnes.
- Se déplacer au sein de l'Union européenne
Ce 28 octobre, Emmanuel Macron a annoncé que les frontières européennes resteront ouvertes, mais que les frontières extérieures seront fermées. Un contrôle strict des Français sur le retour sera effectué : "Aucun voyageur ne pourra rentrer sur le sol Français si on n'est pas sûrs qu'il n'est pas porteur du virus", a insisté le chef de l'État.