Violences conjugales : 142310 victimes en 2019, en hausse de 16% sur un an

Parmi ces personnes violentées par leur partenaire, près de 126 000 sont des femmes. 3% des plaintes concernent des viols ou des agressions sexuelles.

 Le mouvement des « colleuses » rend hommage aux femmes tuées par leur conjoint. 126 000 victimes des violences conjugales sont des femmes.
Le mouvement des « colleuses » rend hommage aux femmes tuées par leur conjoint. 126 000 victimes des violences conjugales sont des femmes. AFP/Christophe Archambault

    Il y a eu 142 310 victimes de violences conjugales en 2019, annonce ce lundi le ministère de l'Intérieur. Un chiffre en hausse de 16 % sur un an. Environ 126 000 de ces victimes de violences par leur partenaire sont des femmes.

    Parmi ces violences, 3 % concernent des plaintes pour viol ou agression sexuelle, lesquelles sont déposées à 98 % par des femmes.

    Selon le ministère, cette hausse de 16 % « conforte un possible effet positif du Grenelle des violences conjugales, lequel a pu inciter les victimes à davantage déposer plainte et favoriser un meilleur accueil par les services de sécurité ». Ce Grenelle s'est tenu de septembre à novembre 2019.

    Selon l'étude de la Délégation aux victimes, les morts violentes au sein du couple ont concerné 173 victimes en 2019 (contre 149 en 2018), majoritairement des femmes (146 contre 121 en 2018).

    C'est dans le Doubs que le plus de violences se produisent

    Le ministère de l'Intérieur note, dans son communiqué, que « le Doubs se distingue particulièrement pour le niveau des violences conjugales enregistrées (comme en 2018) ». Dans ce sinistre palmarès, il est suivi par la Côte-d'Or, les Côtes-d'Armor et la Seine-Saint-Denis.

    En revanche, souligne Beauvau, « la Corse et la Creuse enregistrent les plus faibles taux de violences conjugales ».

    Par ailleurs, selon les enquêtes « Cadre de vie et sécurité », réalisées par l'Insee pour compléter les données brutes des plaintes enregistrées, 295 000 personnes, dont 213 000 femmes, déclarent en moyenne avoir été victimes de violences physiques et/ou sexuelles par leur conjoint ou ex-conjoint entre 2011 et 2018.

    Enfin, dans une seconde étude, le ministère de l'Intérieur indique que 1746 infractions d'outrages sexistes ont été enregistrées en France par les forces de sécurité depuis la promulgation de la loi il y a deux ans. 65 % de ces outrages concernent des « outrages sexistes portant atteinte à la dignité ou créant une situation intimidante, hostile ou offensante imposée à une personne ». Les régions les plus concernées sont les Hauts-de-France, l'Île-de-France et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.