Palestiniens et Israéliens reprennent le dialogue après un engagement d’Israël
Alors que le dialogue était interrompu depuis le mois de mai dernier quand Benyamin Netanyahu promettait une annexion d’une partie de la Cisjordanie occupée, le gouvernement palestinien a annoncé revenir sur sa position mardi 17 novembre au soir. L’autorité palestinienne affirme avoir obtenu des engagements forts des autorités israéliennes, et annonce la reprise des liens rompus : sécuritaire mais surtout financier.
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Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Pour les dirigeants palestiniens, en menaçant d’annexer une partie de la Cisjordanie occupée, Benyamin Netanyahu s’était retiré des accords d’Oslo. Plus question alors pour eux de poursuivre un dialogue avec un gouvernement israélien qui « enterrait le processus de paix », accusaient-ils.
Le revirement annoncé mardi 17 novembre au soir est justifié par un engagement oral, mais aussi et surtout écrit d’Israël à respecter les accords signés. Israël aurait envoyé une lettre dans laquelle il réaffirme que ces textes constituent « le cadre juridique applicable » entre les deux parties.
Une « victoire » estime le ministre palestinien des Affaires civiles, pour qui c’est le premier engagement formel de l’ère Netanyahu. « Le plan du siècle n’est plus sur la table », dit-il en référence au plan de paix proposé par Donald Trump et rejeté par les Palestiniens.
L’Autorité palestinienne pourra toucher les taxes prélevées par Israël
Cela devrait entraîner la reprise de la coopération sécuritaire. Mais il va surtout permettre à l’Autorité palestinienne de toucher les taxes prélevées par Israël en son nom. Ce bras de fer avait entraîné une crise financière, venue s’ajouter à la crise économique liée à la pandémie de coronavirus. Et l’Autorité ne pouvait plus verser qu’une partie des salaires de ses fonctionnaires.
Le revirement a toutefois été rapidement condamné par le Hamas au pouvoir à Gaza. Le mouvement islamiste estime que le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas « ignore les décisions de la conférence des secrétaires généraux des factions palestiniennes ». Il dénonce « un coup de couteau dans le dos », alors que des négociations en vue d’une réconciliation entre les deux parties palestiniennes sont en cours au Caire.
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