60 ŒUVRES À VOIR (AU MOINS) UNE FOIS DANS SA VIE

« Le Jardin des délices » de Jérôme Bosch : fantasmagorie à tous les étages

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Publié le , mis à jour le
Des peintures pariétales jusqu’aux plus saisissantes installations, Beaux Arts vous partage 60 chefs-d’œuvre à voir au moins une fois dans sa vie. Pas un simple « best of » virtuel, mais un musée amoureux habité par chacune des rencontres qui nous a un jour bouleversés ou troublés. Aujourd’hui, promenade entre le Paradis et l’Enfer, entre jubilation et perversion. Gare aux hallucinations !
Jérôme Bosch, Le Jardin des délices
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Jérôme Bosch, Le Jardin des délices, vers 1500

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Huile sur bois • 200 × 195 cm pour le panneau central, 220 × 97 cm pour les panneaux latéraux • Coll. musée du Prado, Madrid

Un triptyque enivrant, dans lequel on pourrait se perdre pendant des heures. Créatures fantasmagoriques (lapins kangourous, girafe blanche, cochons volants…), situations improbables et orgie de symboles mystérieux… Le Jardin des délices, chef-d’œuvre absolu de Jérôme Bosch (1450–1516), fourmille de détails improbables, regorge de scènes cocasses et dépeint avec génie les pires travers du genre humain. Le panneau de gauche représente le jardin d’Éden tandis qu’au centre une faune de personnages s’adonne à toutes sortes d’activités plus ou moins réprimées par la morale et, enfin à droite, les âmes des damnés qui, en plus de rôtir dans les flammes de l’Enfer, subissent d’effroyables supplices. Face à cet ensemble foisonnant, on s’esclaffe, on frissonne mais, surtout, on s’émerveille ! Source inépuisable d’inspiration pour les artistes, l’hallucinant jardin de Jérôme Bosch continue de passionner.

Ce qu’il faut savoir

Aujourd’hui encore, bien des mystères entourent cette œuvre emblématique de l’artiste surnommé à juste titre par ses contemporains « le faiseur de diables ». Il semblerait que le triptyque (format très répandu chez les flamands des XVe et XVIe siècles) ait été réalisé vers 1500 pour le comte Henri de Nassau-Breda. Découvert à Bruxelles en 1517 par un secrétaire du cardinal Louis d’Aragon, transféré en Espagne puis acquis par Philippe II en 1591, Le Jardin des délices a fasciné les puissants comme les spécialistes : nombreux sont les historiens d’art à avoir livré toutes sortes d’interprétations, souvent contradictoires, du chef-d’œuvre. Mort en 1516, probablement de la peste, Bosch a emporté avec lui ses secrets.

Où la voir ?

Star du Prado, Jérôme Bosch peut se targuer d’avoir, au musée madrilène, une salle entière qui lui est consacrée ! Le triptyque ne l’a même jamais quitté depuis 1939 et trône aux côtés d’une autre œuvre emblématique de l’artiste, le Chariot de foin. Une récente rénovation de cette salle a permis l’installation d’écrans proposant aux visiteurs de plonger en détail dans le chef-d’œuvre… que l’on peut aussi explorer depuis chez soi et sans modération en très haute définition sur le site internet dédié.

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Pour admirer l’œuvre dans ses détails :

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Le Jardin des délices

Jérôme Bosch

Vers 1500

Huile sur bois

220 x 386 cm

Coll. Musée du Prado, Madrid

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Retrouvez dès demain une nouvelle œuvre à découvrir sur BeauxArts.com

Retrouvez dans l’Encyclo : Jérôme Bosch

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