Déjà, quand “Joe Biden a été le vice-président d’Obama pendant huit ans, Jill Biden a continué d’enseigner l’anglais au Northern Virginia Community College” [établissement d’enseignement supérieur offrant des formations en deux ans], souligne le Guardian.

Et quand son mari entrera en fonction à la Maison-Blanche le 20 janvier prochain, la nouvelle première dame, âgée de 69 ans, continuera d’exercer son métier, “devenant la première First Lady des États-Unis à conserver son emploi”. Mais, cette fois, elle aura peut-être un peu plus de mal à conserver son anonymat vis-à-vis de ses élèves, relève le quotidien britannique.

Native de Hammonton dans le New Jersey, celle que ses étudiants ont pris l’habitude de surnommer “Docteur B.”, en référence à son titre universitaire, est multidiplômée et enseigne l’anglais depuis trente-six ans, rappelle le Guardian.

Inversion des rôles

Comme le souligne l’universitaire Jennifer Lawless dans les colonnes du quotidien anglais, “Jill Biden va pulvériser le plafond de verre” qui contraignait jusqu’ici les épouses des présidents à abandonner leur carrière pour mieux seconder leur mari dans ses fonctions officielles :

C’est la première fois que nous voyons une femme déclarer : ‘Vous savez quoi ? Ma vie et ma carrière sont importantes, je ne vais pas me laisser définir uniquement et entièrement à travers les fonctions de mon mari.’”

Et elle n’est pas la seule à envoyer valser les conventions, souligne l’universitaire, puisque Doug Emhoff, l’époux de la future vice-présidente Kamala Harris, première femme à accéder à ce poste, a de son côté annoncé qu’il allait quitter son emploi pour devenir le tout premier “second gentleman” de l’histoire. Une inversion des rôles qui constitue “une évolution notable dans la vie politique américaine”, conclut le Guardian.

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