Une « révolution de la confiance » au cœur du nouveau projet d’Enedis

L’énergéticien, qui vient de mener une vaste concertation en interne comme en externe pour définir son nouveau projet industriel et humain 2020-2025, va créer des conférences régionales pour mieux associer ses différents partenaires, au premier rang desquels les collectivités territoriales, à son activité.

Les 35 000 salariés d’Enedis viennent d’être sondés dans le cadre d’une vaste concertation électronique, pour participer à la définition d’un nouveau projet industriel et humain 2020-2025. Au total, 180 000 contributions ont ainsi pu être recueillies. Parallèlement, l’énergéticien a mené 2 500 interviews de représentants de l’ensemble de ses parties prenantes en région, via des entretiens réalisés majoritairement par les salariés d’Enedis eux-mêmes. Clients, fournisseurs, élus locaux, nationaux et européens, représentants du gouvernement et du régulateur ont ainsi été sondés sur leur vision et leurs attentes vis-à-vis d’Enedis.

Marianne Laigneau, présidente du directoire d’Enedis. © Enedis

Une démarche « bottom up » inédite, suivie par des ateliers d’approfondissement qui ont impliqué 25 % du personnel. En résulte une raison d’être ainsi définie : « être le service public préféré des Français, au service de la transition écologique ».

Changer d’époque

« Quand vous rétablissez le courant dans des foyers qui en sont privés depuis plusieurs jours, ils vous disent assez simplement ce qu’un service public de qualité peut représenter pour eux », résume Marianne Laigneau, présidente du directoire d’Enedis, citant l’exemple de la récente intervention des équipes de l’énergéticien à La Roya (Alpes-Maritimes), où l’électricité a été fournie à 15 000 foyers qui en étaient dépourvus grâce à des groupes électrogènes déposés sur place par une noria d’hélicoptères.

S’engager davantage dans la transition écologique passe, pour Enedis, par une participation au développement des énergies renouvelables, la production et la consommation locale d’énergie, mais aussi par un renouvellement de la nature des partenariats avec les collectivités territoriales, « avec davantage de transparence, de partage d’informations et de coconstruction des projets », souligne la présidente du directoire.

Une « révolution de la confiance » qui vaut donc aussi bien en interne qu’en externe et au nom de laquelle Enedis affirme souhaiter résolument changer d’époque. « Nous voulons aller vers plus de responsabilité confiée à nos personnels, plus de transparence, d’ouverture, d’innovation dans nos relations avec nos différentes parties prenantes », indique Marianne Laigneau. Cela passe notamment par un travail de simplification du quotidien, une orientation accrue vers la performance et sa mesure, qu’il s’agisse des délais de raccordement ou des temps de coupure. « Avec les collectivités territoriales, nous souhaitons passer d’un temps où l’on se contentait de présenter nos programmes à une époque où la coconstruction intervient en amont des projets, afin de pouvoir intégrer les initiatives souhaitées par les élus locaux, d’autoconsommation, ou de bornes de recharges pour véhicules électrique », poursuit-elle.

Premier parc européen d’objets connectés

C’est ce que fait Enedis à Paris, dans le 13° arrondissement, où le distributeur d’électricité, en lien avec Paris&Co, signale aux bailleurs sociaux les « passoires thermiques » afin que des travaux de rénovation énergétique y soient opérés prioritairement. Ainsi, à l’instar de son conseil national des parties prenantes, Enedis va créer des conseils régionaux des parties prenantes, instances de dialogue et d’échanges.

« Nous devons également communiquer davantage sur ce que nous faisons, conclut la présidente : nous gérons par exemple, avec Linky, le premier parc européen d’objets connectés et disposons d’une flotte de drones pour mener des missions de maintenance prédictive », cite-t-elle notamment.

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