Présidentielle 2022 : 20% des Français prêts à voter pour le général de Villiers
S'il balaye jusqu'à présent toute ambition politique, l'ancien chef d'état-major des armées est perçu par une partie des Français comme un recours possible.
S'il n'est pas en campagne, certains l'y voient déjà. En pleine promotion de son troisième ouvrage, L'équilibre est un courage (Fayard), le général Pierre de Villiers voit son succès dépasser les seuls rayonnages de librairies. Au point de nourrir, à dix-huit mois de la présidentielle, soupçon et curiosité chez les Français.
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Alors que le monde politique bruisse de ses possibles ambitions élyséennes - quelle que soit la force des dénégations répétées de l'intéressé -, Valeurs Actuelles a souhaité se faire une idée précise du potentiel électoral du gradé. En complément d'un important dossier de Une justement consacré, cette semaine, à Pierre de Villiers, l'hebdomadaire publie une étude de l'institut Ifop selon laquelle 20% des Français seraient prêts à voter pour le général s'il briguait, finalement, la fonction suprême en 2022.
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Un score élogieux pour un non-candidat, jusque-là hors du système politique. En comparaison, deux autres «outsiders» - le philosophe Michel Onfray et l'humoriste Jean-Marie Bigard - avaient été testés par l'Ifop en mai dernier. Ils n'avaient respectivement rassemblé que 9% et 13% d'intentions de vote.
Une capacité à parler aux Français quel que soit leur niveau de diplôme
C'est sans surprise à la droite de l'échiquier politique que le frère de l'ancien ministre Philippe de Villiers rassemble le plus largement. Quelque 41% des électeurs de François Fillon à la dernière présidentielle se disent ainsi «prêts» à voter pour lui, et 12% vont jusqu'à s'en dire «certains». Chez les électeurs de Marine Le Pen, 29% admettent être également tentés, contre 12% des électeurs d'Emmanuel Macron ou 15% de ceux de Jean-Luc Mélenchon.
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Comme il est souvent le cas à droite, Pierre de Villiers séduit avant tout un électorat âgé - 35% des plus de 65 ans contre 16% des moins de 35 ans. Son originalité réside cependant dans sa capacité à parler aux Français quel que soit leur niveau de diplôme. Environ 6% des sondés se disent «certains» de voter pour lui, diplômés du supérieur, d'un baccalauréat ou sans diplôme.
«Il est des moments où la situation appelle un militaire», glisse Philippe de Villier
L'étude souligne tout de même un obstacle à une éventuelle candidature : un déficit certain de notoriété. Malgré sa démission fracassante du poste de chef d'état-major des armées en 2017, suite à un différend avec Emmanuel Macron, 42% des Français assurent ne pas connaître le général Pierre de Villiers.
«Bien que le général de Villiers à l'heure actuelle n'ait pas évoqué son souhait de candidater à la magistrature suprême, une base électorale, certes étroite mais solide, semble émerger dans cette éventualité», note en conclusion Jérôme Fourquet, le directeur opinion et stratégie de l'Ifop. «Il est des moments où la situation appelle un militaire», veut d'ailleurs croire le fondateur du Puy-du-Fou, Philippe de Villiers. «Les Français veulent un président de la République qui ait trois qualités: la sincérité, l'autorité et le patriotisme. Pierre a les trois», glissait-il récemment au Figaro .
Didier Page
le
Je verrais plutôt le retour de Philippe de Villiers : honnête et patriote. Un homme qui n'a jamais voté les traités.
All Connan
le
Voter pour un des principaux responsables de l'échec de la France dans la production des drones à cause de querelles de clochers dans l'armée, est ce raisonnable ? La France et les pays européens achètent actuellement leurs drones aux US avec des conditions d'utilisation peux favorables, c'est un risque pour la souveraineté de la France et de l'Europe.
Pierre P........e
le
Je n'ai aucun animosité envers lui et lui souhaite le meilleur dans sa vie, et même de servir encore la France à une place qui lui conviendrait, mais Lui visant la présidence ce serait triplement ridicule. 1/ parce que chacun à sa place et l'ancien chef d'une armée clochardisée, minée par la disparition du sentiment patriotique dans les troupes ("Wallah RH" oblige), et le carriérisme lâche de ses officiers - ce contre quoi il n'a lui non plus rien fait - n'a pas la vocation ni la compétence pour diriger une grande nation moderne complexe 2/ Villiers est un faux dur, sur la forme ce serait un vrai réac à l'ancienne (non merci) sur quelques vieux clivages de société symboliques, et un haut-fonctionnaire de plus adossé au deep-state pour tout le reste. Que sait-il de l'économie réelle? 3/ Il n'a de charisme que tant qu'il ne dit rien. L'appel charmant du vide en temps de doutes !