« 100 raisons de poursuivre le dictateur », tel est le nom de la campagne lancée par le Mouvement des Femmes kurdes en Europe.

« 100 raisons de poursuivre le dictateur », tel est le nom de la campagne lancée aujourd’hui par le Mouvement des Femmes kurdes en Europe, à l’occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes.

« Nous nous battrons de manière créative et résolue pour la reconnaissance du féminicide comme crime contre l’humanité et la condamnation du président turc Recep Tayyip Erdogan devant la Cour pénale internationale », a déclaré dans un communiqué le Mouvement des Femmes kurdes en Europe (Tevgera Jinên Kurd li Ewropayê, TJK-E).

Rappelant que « dans divers endroits du monde, les femmes subissent l’impact direct des gouvernements et chefs d’État totalitaires, fascistes, conservateurs et sexistes de droite », le TJK-E ajoute : « Les féminicides sont liés aux guerres dans le monde. Ils sont liés à des structures de base d’exploitation, comme le patriarcat, qui est également la base des guerres. »

Rappelant que de nombreux massacres ont été commis par Daesh contre les femmes, au cours de la dernière décennie, notamment en Syrie, à Shengal et au Rojava, le TJK-E a souligné que la Turquie, en tant que soutien et complice de l’organisation djihadiste, était « responsable des plus grands crimes contre l’humanité et contre les femmes du 21ème siècle ». « Le fascisme du régime AKP-MHP en Turquie se manifeste de plus en plus, devenant une menace permanente pour les femmes et la société », a ajouté le mouvement des femmes kurdes.

Dénonçant une politique de guerre spéciale menée par le régime d’Erdogan contre les femmes, le TJK-E a indiqué que 10.000 femmes avaient été bannies de la sphère politique, de la vie publique ou de leur profession par le gouvernement islamo-nationaliste turc, ajoutant que beaucoup étaient aujourd’hui retenues en otage dans les geôles turques. « Il ne suffit pas de critiquer ces crimes contre les femmes et de manifester dans les rues; il est temps de juger ces crimes au niveau international et de demander des comptes aux dirigeants de ce régime fasciste qui commet systématiquement des massacres contre les femmes », a déclaré le TJK-E.

Et de poursuivre : « Nous exigeons des comptes pour les crimes contre les femmes et la société ! Nous exigeons également que les meurtres de femmes soient reconnus comme des féminicides et des crimes contre l’humanité ! 

Dans la première phase de cette campagne, l’objectif est de recueillir 100 000 signatures, à compter d’aujourd’hui et jusqu’au 8 mars, mais aussi de partager des histoires de femmes assassinées, d’agir et de créer des alliances contre le féminicide et le fascisme. Nous serons la voix des femmes assassinées face au dictateur qui ne cesse de commettre des massacres chaque jour. »

« Chaque signature, chaque action menée dans le cadre de notre campagne rapprochera le dictateur de sa condamnation et limitera le champ d’action du ou des dictateurs », a déclaré le mouvement des femmes kurdes, ajoutant : « Oui, en tant que femmes, nous défendons la société libre et la femme libre contre les massacres. Renforçons nos forces, faisons entendre nos voix! C’est aujourd’hui le moment de nous unir dans la lutte contre le fascisme, les meurtres de femmes, les dictatures, l’occupation et les massacres ! Jin, Jîyan, Azadî! (la femme, la vie, la liberté) ».

LIEN DE LA PÉTITION : http://100-reasons.org/petition/

11 Commentaires

  1. […] « 100 raisons pour juger le dictateur Erdogan » est une campagne du Mouvement des Femmes kurdes en Europe (TJK-E) lancée le 25 novembre dernier, à l’occasion de la journée internationale des violences faites aux femmes. Sur le site internet dédié, sont recensés 100 des crimes les plus graves commis par le régime d’Erdogan à l’encontre des femmes et des filles. Nous publions ici le neuvième article consacré à la petite Solîn, 7 mois, tuée le 21 août 2011 dans un bombardement turc à Ranya, au Sud-Kurdistan. […]

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